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Lecture

Les livres du mois de Janvier

Attention les amis, mon blog est en train de devenir un blog multi-thématique généraliste, y compris un blog culture, je deviens une annexe de France 5 et d’Arte… Oh, mais qu’est-ce-que ce gros melon que je vois soudain à la place de ma figure dans le miroir ?

Je disais donc, je vais vous parler des bouquins qui, dernièrement, ont suffisamment tenu en éveil mon intérêt pour que je parvienne à ne pas roupiller dessus. Et oui : c’est que je relis. Ouais ouais ouais. On a passé un cap, ici. Finie, l’époque des couchers à rallonge : je suis désormais intraitable sur les horaires chatounou-lapinesque, une main de fer dans un gant d’acier, jointe à un cœur de glace : 20h15, dernier carat, ils ont débarrassé le plancher et nul verre d’eau, nul pipi, nulle terreur nocturne ne me fera revenir sur mon implacable décision (aheummm).

Avant cela, une information de grrrrande importance : j’ai ouvert ma page facebook, yeah. Vous pouvez donc m’y retrouver si le cœur vous en dit. Paraît-il que Facebook, maintenant, c’est pour les vieux. À vous de voir ! L’avantage, ce sera que parfois je partagerai sur ma page des articles écrits par d’autres blogueuses. Ça leur fera de la pub (mais surtout, cela me fera un peu moins de boulot).

 

Bien, entrons dans le vif du sujet. Bienvenue dans mon émission littéraire, au programme aujourd’hui :

Toutes les histoires d’amour du monde, Baptiste Beaulieu, éditions Mazarine

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On ne présente plus Baptiste Beaulieu. Si ? on le présente ? Bon d’accord.

Baptiste Beaulieu est médecin, et durant son internat alimente un blog (Alors Voilà) de ses chroniques médicales toujours humaines et touchantes, parfois tristes, parfois comiques. Le succès de ces chroniques est tel qu’un jour, Baptiste est publié. Et ouais. De quoi donner de l’espoir à tous les blogueurs.

Bref, Baptiste n’entend pas en rester là et signe un premier roman (Alors vous ne serez plus jamais triste) puis un deuxième (La balade de l’enfant gris). Gros gros succès, le Baptiste. Il devient même chroniqueur à France Inter. Rentrez vos langues qui tombent sur vos genoux.

Dans ce nouveau roman,

Denis, le père de Jean, retrouve dans une vieille malle poussiéreuse, dont la clé est dans un coffre caché au fond d’un puits, des carnets écrits de la main de son père, Moïse, décédé quelques mois plus tôt. Ces carnets contiennent des lettres, jamais envoyées et adressées à une certaine Anne-Lise Schmidt, inconnue de toute la famille. Denis tombe dans une profonde mélancolie suite à cette découverte, blessé par l’amour manifesté par son père à cette femme, père qui s’est toujours montré lointain et comme détaché de lui. Il va demander à Jean de l’aide pour tirer au clair ce mystère familial. Et c’est là que l’histoire commence…

N’insistez pas et ne comptez pas sur moi pour spoiler l’histoire. Vous vous en doutez, la quête de Jean sera de comprendre qui est Anne-Lise et pourquoi Moïse leur a toujours caché l’existence de cette femme. Moïse, le grand-père mutique et distant, s’avère être un homme dont le cœur à vif n’aura jamais cessé d’aimer ni de souffrir. La quête autour de cet homme énigmatique donnera un nouveau souffle à la relation de Jean et Denis.

Ce roman raconte, vue de l’intérieur, la vie de Moïse, qui a vécu la première guerre mondiale comme enfant, la deuxième comme prisonnier de guerre, et qui, entre les deux, a connu la pauvreté et une vie familiale aride, à une époque où le bonheur et l’épanouissement étaient bien loin dans la liste des préoccupations. Moïse fait partie de cette génération sacrifiée qui a payé un si lourd tribut aux politiques sanguinaires des dirigeants des pays européens. Chacun pourra y retrouver la vie de ses (arrière-)grands-parents. J’ai été au départ un peu déroutée par la structure du roman, puis très vite je me suis laissée prendre. Par-delà le contexte historique, c’est surtout la beauté et la fidélité de ce cœur que je retiendrai. C’est aussi une belle réflexion sur la mémoire, le souvenir, et la manière dont ils s’incarnent (ou non) dans les lieux… Ensuite Baptiste Beaulieu livre beaucoup de lui-même dans cette histoire (même s’il s’agit d’un roman, le socle en est très largement autobiographique). Il nous montre les bonheurs et malheurs qui agitent une famille, et la toxicité d’un secret sur les générations suivantes.

C’est un roman touchant et addictif, que l’on lit en quelques heures, un livre qui fait se coucher tard et regretter que la dernière page arrive, déjà.

Alors, prêts à aider Baptiste à retrouver Anne-Lise… et à écrire, je l’espère, une belle suite à cette histoire ? #LookingForAnneLise

Tu seras un homme féministe, mon fils – Manuel d’éducation anti-sexiste pour des garçons libres et heureux. Aurélia Blanc, éditions Marabout

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Changement d’ambiance ! Je remercie WorkingMutti qui m’a soufflé ce titre de livre suite à mon article sur la charge mentale et l’éducation des petits gars.

Aurélia Blanc, journaliste féministe alors enceinte de son premier enfant, se demande comment elle va élever son petit garçon en homme respectueux des femmes, en pleine affaire Weinstein et mouvement #metoo (À ce propos et pour faire une subtile transition, allez lire la chronique de Baptiste Beaulieu sur le comportement des patients masculins avec le personnel soignant féminin : édifiant).

Au-delà des constats que nous pouvons tous faire autour de nous – injonction pour les garçons à être courageux, à ne pas exprimer leurs émotions, à renoncer à tout ce qui pourrait être « féminisant », elle met en lumière plusieurs choses qui me semblent importantes.

1/ Autant la société semble prête à accepter qu’une femme acquière des compétences « masculines » (sport, prise de responsabilités, investissement dans le travail), autant elle rechigne à ce qu’un homme acquière des compétences « féminines » (soin aux enfants, intérêt pour le travail domestique, etc…). Le constat est le suivant : la femme s’élève en se mettant au niveau de l’homme. L’homme déchoit en se mettant au niveau de la femme. C’est pour cela qu’on tolère qu’une femme parte  « tôt » du travail pour chercher ses enfants à l’école, mais qu’on ne l’accepte pas d’un homme. C’est pour cela que les hommes prenant un congé parental font face à l’incompréhension ou même au mépris de leur entourage.

2/ Les hommes sont, depuis leur toute petite enfance, conditionnés à devenir des séducteurs. Vous avez tous entendu autour de vous, je suppose, ces réflexions idiotes du style

« oh, regarde, il est avec sa petite amoureuse, ils sont trop mignons, ça sera un sacré tombeur plus tard celui-là »

accompagné d’un gros clin d’œil et d’un rire entendu, le tout adressé à un enfant de 2 ou 3 ans qui joue avec une petite fille. Or à cet âge, l’enfant n’éprouve pas de sentiment amoureux. Il a des camarades, garçons ou filles, et joue indifféremment avec eux. La conscience de la sexuation vient plus tard. Les petits garçons, depuis leur toute petite enfance, entendent ce style de remarques, et sont, peu à peu, conditionnés à séduire les femmes puisque la société implicitement leur dit que c’est la voie de la masculinité à laquelle ils doivent se conformer.

Cette habitude sociale est profondément nuisible puisqu’elle génère des hommes tourmentés par leur capacité à séduire avec tout ce que cela suppose (attitude compulsive envers le sexe, difficulté – pour beaucoup – à entretenir des rapports dénués de séduction avec des femmes, préoccupation excessive pour la performance sexuelle supposément attendue par les femmes, etc…). Il n’y a qu’à voir ce que les urologues peuvent raconter sur le « complexe du vestiaire », qui occupe une place de choix sur le podium des angoisses masculines. Comment s’en étonner, dans une société où l’accent est mis, depuis tout petit, sur la capacité et l’injonction à séduire ? L’auteur cite une phrase qui me paraît d’une très grande justesse : « la virginité des garçons est un fardeau dont il faut se défaire, et celle des filles un trésor à protéger ». 

3/ Les garçons sont aussi, généralement, invités à rentrer en contact au travers de la confrontation physique (celui qui court le plus vite, saute le plus haut, gagne la bagarre) alors que les filles sont invitées à rentrer en relation par la parole. Ceci implique que les sentiments – dont l’amour – sont une histoire de filles, alors que le garçon intégrera que la relation est un rapport de force, y compris au sein de la relation amoureuse – avec toutes les conséquences catastrophiques que l’on connaît : violence sexuelle, violence sociale etc… qui concernent massivement les hommes. D’ailleurs les codes sociaux se mettent en place très tôt : les symboles de l’amour (cœurs, « love », « bisous ») sont présents en masse sur les vêtements… uniquement féminins, bien sûr.

4/ Le marketing s’est enfoncé à fond dans la brèche des jouets genrés, parce que c’est beaucoup plus lucratif de faire racheter à des parents munis d’une fille, des jouets pour leur garçon, que d’avoir des jouets mixtes. D’où les écœurants étalages rose bonbon ou bleu ciel qui colonisent les magasins de jouets, les vélos à fleurs et à chaton et ceux avec éclairs et super-héros, etc… qui renforcent les différences de comportement entre les garçons et les filles. Cette tendance n’existait pas dans les années 1970-1980 (la préhistoire), puis a connu une véritable explosion dans les années 2000, et il me semble que ça se calme un peu ces dernières années. À ce sujet, voici une série d’articles parus sur le Huffington Post:

Sur l’évolution du marketing entre 1970 et aujourd’hui : Jouets garçons / filles : Comment en est-on arrivé à ces stéréotypes?

Les bons et mauvais élèves du marketing genré : Cadeaux de Noël : les catalogues de jouets continuent de faire la part belle aux stéréotypes

La preuve scientifique que les garçons ne naissent pas en aimant les Porsche : Jouets filles et garçons: tous les bébés préfèrent les poupées!

Qu’est-ce-que je fais avec mon garçon alors ?

Je n’ai pas trouvé de grandes nouveautés éducatives dans ce manuel, mais des conseils de bon sens que j’applique déjà pour la plupart.

Il ne s’agit pas de « castrer » les garçons, ni les empêcher de jouer au foot et aux petites voitures, mais de les encourager à explorer un terrain habituellement réservé aux filles. Cela passe par :

  • Les jeux traditionnellement perçus comme féminins (poupée, dînette) (et même, c’est pas grave si ton garçon joue avec les Lego Friends ou les Playmobils princesses de sa soeur, j’ai testé pour toi) (Réciproquement, c’est pas grave non plus si ta fille joue aux voitures ou fait du bricolage, car tu as l’intention de lui faire passer le permis un jour, n’est-ce-pas ? Et même qu’elle ira chez Ikea et montera son étagère PAX dans son appart d’étudiante ? Bon, tu vois bien)
  • La verbalisation, dès tout-petits, des émotions, et l’encouragement à s’exprimer plutôt qu’à évacuer physiquement une colère; Mieux vaut apprendre à dire, « Mère, je suis fort désappointé que tu refuses cette expérimentation à base de yaourt sur le canapé », ça lui évitera plus tard de donner des coups de boule à la moindre contrariété.
  • Une éducation à la sexualité, en intégrant la notion de respect de l’autre et du respect du consentement, la plus précoce possible, et SANS calquer des attitudes adultes sur des comportements d’enfants (genre, ne pas lui dire « ta meuf elle est bonne » en parlant de sa petite copine de classe)
  • Le respect de la singularité de chaque enfant, y compris dans les vêtements, la coiffure, etc. Alors j’avoue, de mon côté j’ai calé sur la demande de bottes de pluie roses pour Chaton. C’est la faiblesse. J’ai conscience que ce sont des conventions sociales, relativement récentes qui plus est, mais elles sont tellement prégnantes que c’est difficile de s’en affranchir. 

Pour m’amuser, j’ai regardé l’évolution du costume masculin depuis la renaissance. Voilà ce que cela donne :

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François Ier en rose, mordoré, et collants blancs. notez les petites ballerines roses ajourées très sexy, et le petit garçon vêtu de jaune vif avec un sac à main brodé.
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Louis XIV, collants rouges et souliers à talons enrubannés, manches de dentelle, plumes d’autruche rouges au chapeau (va mettre un chapeau comme celui-ci de nos jours si tu es un homme ; même à un mariage, ça ne passe pas)
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Louis XVI : brocart vert, ruban moiré bleu canard, grosses chaînes en or qui brillent ; même les rappeurs ne font pas aussi bien de nos jours.
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Napoléon. Un poil plus austère.
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Napoléon III. Il est tombé dans un seau de goudron.

Et voilà, à partir de là, fini le rose, le damas, les tissus moirés, les bijoux. Du noir, du noir, du noir. Mais les gars, qu’est-ce qui s’est passé ? C’est l’industrialisation, c’était moins salissant pour pelleter le charbon, c’est ça ? 

Globalement,

J’ai apprécié cette mise en lumière de comportements, anodins d’apparence, qui entretiennent le sexisme, ainsi que le message transmis qui est que les hommes sont victimes de cette éducation qui les bride et ne leur permet pas un plein épanouissement de leur potentiel émotionnel.  En revanche je ne partage pas l’avis selon lequel la différence entre les sexes est uniquement sociale et liée à l’éducation, je fais partie de ceux qui croient en la différence biologique des sexes. On peut reprocher à ce livre son analyse uniquement faite à au travers du prisme du patriarcat, un point de vue un peu distancié aurait apporté plus de nuances, mais bon, le but était de mettre en évidence la prégnance du machisme, c’est donc de bonne guerre. Cela n’en reste pas moins un livre intéressant et documenté, accessible au grand public et agréable à lire. Il a le grand mérite de faire réfléchir et de questionner un certain nombre de conventions sociales dont on ne se rend même plus compte tant elles se sont intégrées dans notre quotidien.

Et le dernier bouquin alors ?

Je voulais rajouter mon grain de sel sur L’éducation approximative d’Agnès Labbé mais la FNAC a décidé d’être blagueuse, et ne me l’a toujours pas envoyé… J’espère le recevoir avant la majorité de Lapin, que ce soit un investissement rentable. Ce sera donc pour un prochain article ! 

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Il faut absolument que tout le monde le sache ! je partage :

30 commentaires

  • Picou

    Le Baptiste Baulieu me fait de l’oeil depuis quelques temps déjà! Je l’ai offert à ma belle soeur à Noel, en espérant pouvoir le récupérer, mais je vais finir par me le procurer autrement je crois!

  • Maman Lempicka

    Tu commences à me connaître, en matière de littérature, je suis une pétasse très sélective, aussi n’ai-je jamais lu Beaulieu (mais j’avais déjà entendu son nom, ouf!). C’est surtout qu’en ce moment je suis une pétasse qui ne lit plus rien, à mon grand désarroi. Mais comme toi j’aime alterner fictions et études sociales ou psy. Le livre d’Agnès est sur ma liste mais je ne l’ai pas encore commandé parce que je sais que je n’aurais pas le temps de le lire.
    Merci pour tes retours très intéressants!

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui, je sais que tu es totalement snob. Que veux-tu ! Je ne connais pas les 2 premiers romans de BB, mais Alors Voilà est vraiment super. En plus le monde médical me fascine, j’ai l’impression d’être une petite souris qui regarde l’hôpital de l’intérieur.
      Pour le bouquin d’Agnès, j’espère pouvoir me faire une idée un jour, je l’espère…
      PS si tu en as un bon (en dehors de legifrance, évidemment) à me conseiller, je suis preneuse !

  • maman délire

    ha ! beaulieu est dans ma liste aussi, mais j’ai pas encore 4 yeux et 2 cerveaux du coup il est dans la file d’attente ! . l’éducation approximative est chez moi depuis hier, du coup je me suis mise au vin blanc ( comprenne qui peut !) lol. quand a l’éducation garçon / fille…. il y aurait tant à dire que mes colocataires mourraient de faim et n’auraient plus rien a se mettre de propre sur le dos si j’écrivais un commentaire sur le sujet. (remarque je suis bête : monsieur s’en charge très bien. !!) tout ce que je peux dire, c’est que ma fille a joué très tôt aux petites voitures, que mon fils a eu un poupon a 18 mois, et qu’il a joué avec les pet shop de ma fille pendant longtemps. tiens pas plus tard qu’hier, j’ai acheté une combi pour le ski à ma fille : elle a voulu la bleue, pas la rose… ils pourraient pas en faire des jaunes, grises, oranges, à décathlon ? bref, chez nous, on parle égalité des sexes, ce qui ne veut pas dire, et je te rejoins, que nous sommes identiques. nous avons des différences, et tant mieux ! à nous d’élever nos filles et garçons dans ce mode de pensée !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tu as attendu le bouquin d’Agnès pour te mettre au Chardonnay ? Je n’en crois pas un mot !
      Oui, chez Decathlon ils sont soooo genrés, c’est flippant. Impossible de trouver une polaire dans une autre couleur que bleu ! En revanche, sur les conseils de lexieswing, j’ai pris des Tshirts (bio) (la peau des fesses) chez Coq en Pâte, verts et roses pour les garçons. Ils les adorent ! tellement que l’un est déjà baptisé au chocolat 😀

  • Aude

    « C’est l’industrialisation, c’était moins salissant pour pelleter le charbon, c’est ça ?  » J’adore la phrase, je me suis à moitié étranglé de rire (heureusement que les enfants dorment…)

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je ne vois aucune autre explication rationnelle, franchement ! tu as une idée, toi ?

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Le type de personne talentueuse qui a plusieurs cordes à son arc, pas si courant !

  • 3kleinegrenouilles

    Tu m’as fait beaucoup rire ! Je nourris une grande passion pour le Second Empire (mon auteur préféré est Zola) et j’ai fait mon mémoire de maîtrise d’histoire sur cette période. Alors voir Napoléon III dans un article de blog et l’imaginer pelleter du charbon ! J’ai rigolé toute seule, mon mari m’a regardé et j’ai préféré ne pas expliquer, il m’aurait regardée navré !
    Bref, j’avais déjà entendu le nom de Baptiste Beaulieu mais je ne m’étais jamais vraiment intéressée à ce qu’il écrivait. Du coup, j’ai partagé ton lien vers son article à ma nièce étudiante en médecine… ça a lui rappelé plein de choses vécues avec des patients.
    Pour l’éducation anti-sexiste, je trouve que la meilleure chose qui soit arrivée à mon fils, c’est d’avoir deux petites sœurs et pas de frère… mais on ne choisit pas. Les deux grands jouent beaucoup ensemble, sans se demander si c’est trop fille ou trop garçon. Mais je vois l’évolution des deux, mon fils râle s’il y a du rose sur un t-shirt et ma fille sort doucement de sa phase girly-paillettes-rose-princesse-licorne. J’en pouvais plus !
    En tout cas, merci pour cette sélection, je rentre en France en mars et je pense que je vais aller faire un petit tour à la librairie.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tu es historienne ? Que de talents cachés ! je ne m’aventurerai pas trop alors sur ce terrain !
      je crois aussi que c’est une grande chance d’avoir une fratrie mixte, même si on n’y peut pas grand chose. Ma grande aussi a connu une période licornes roses à paillettes, puis ça lui a complètement passé, preuve que ce n’est pas inéluctable ! et l’autre jour elle m’a dit « maman, je crois bien que je suis féministe ! » j’ai adoré 😀

    • 3kleinegrenouilles

      Je vais donner ta grande en modèle à ma fille… Pour la phase paillettes-etc., j’ai dit à mon mari que je préférais qu’elle la fasse complètement et sans aucune frustration à 4 ans plutôt qu’à 14 voire 24 ans… On a même inventé la coiffure licorne (une espèce de macaron un peu dressé en plein milieu de la tête) !
      Sinon, j’aurais aimé être historienne de profession, contemporanéiste et même dix-neuviémiste pour être précise. Second Empire for ever ! <3 😉

  • madeleineetcupoftea

    Oh alors là j’adore ta façon de présenter les livres, ça change, et ça donne vraiment envie de lire (surtout Baptiste, qui en plus, tel que tu le présentes, doit forcément avoir le physique du gendre idéal 😋).
    Pour ce qui est de l’éducation des garçons, j’en ai deux… c’est une vraie problématique, et il n’y a pas que le respect de la femme, l’égalité des chances/droits/jeux/salaires dont se soucier. Il y a aussi aider nos garçons à accepter leur part de féminité, ce qui est complètement bafoué encore de nos jours.
    Jamais ô grand jamais on ne m’entendra dire: les garçons ne pleurent pas, les filles sont douces, les garçons sont bagarreurs et les filles chamailleuses. Les miens, ils se chamaillent, ils pleurent, ils couinent, ils boudent, ils se font des câlins… mais la tâche est rude. Dès l’entrée à l’école, le rose est devenu une couleur de filles, les filles se moquent des garçons dans la cour, les garçons jouent au foot et les filles restent entre elles. En plus en Angleterre, même si ce n’est pas du tout obligatoire, pratiquement toutes les filles sont en jupe-socquettes blanches…
    Merci pour cette annexe de France 5! 😍

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Madeleine ! 🙂
      Oui, c’est ce que disait Catherine plus haut : les filles passent par leur période rose / paillettes. Heureusement, cela passe ! Quant aux petits garçons, comme tu le dis, la loi de la cours de récré est impitoyable. C’est une bataille de chaque jour pour les parents, les maîtresses etc… L’an dernier, alors que j’accompagnais une sortie scolaire de Petite Section de maternelle, un petit garçon s’est fait reprendre par la maîtresse car il refusait un ballon de baudruche rose, au motif que le rose, c’était pour les filles… On voit le matraquage, pour qu’un enfant de 4 ans sorte une réflexion pareille. Donc ce livre est vraiment intéressant, le seul reproche que je lui fais c’est d’imputer la (presque) totalité des maux de notre société au patriarcat, ce qui me parait simpliste. La parité ne résoudra ni la jalousie, ni la cupidité, ni la haine. Et si la violence physique est effectivement l’apanage des hommes, la perversité est bien partagée entre les deux sexes.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci de ta visite et de ton commentaire !!! À garder dans un petit coin de ta tête alors, quand tu auras quelques instants au calme !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonjour, oui c’est un roman très touchant ! Une histoire vraie, tellement incroyable, tragique et romanesque ☺️

  • Maman Nouille

    Bon alors moi je ne connaissais pas Beaulieu, m^me si je crois dèjà avoir entendu ce nom, quoique, enfin on s’en fiche.
    Par contre le deuxième ouvrage me fait de l’oeil. Je vais tâcher de l’emprunter, tu penses que ma médiathèque est branchée féministe toi?
    Je pense également que l’éducation ne fait pas tout, mais aussi que nous ne faisons pas toute l’éducation. Mon garçon de 4ans a une vision très dichotomique de la différence des sexes. Elle vient en partie de l’école, ainsi parfois il a pu me dire que telle ou telle chose était pour les filles ou les garçons. Comme toi je pense que les filles peuvent jouer aux voitures et les garçons à la poupées mais je pense aussi que les stéréotypes de genre assez marqués sont ‘normaux’ aux âges de la maternelle où l’enfant découvre la différence des sexe et a besoin de s’identifier à un genre (même si c’est pour rejeter l’autre). Je sais pas si c’est clair ou si ça fait vieux discours traditionaliste. (Par contre quand je dis que mes enfants sont remuants et qu’on me dit que c’est normal car ce sont deux garçons, je trouve ça con).
    Et sinon, cette page facebook t’a-t-elle apporté la gloire escomptée?

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je ne suis pas certaine qu’Aurélia Blanc soit déjà dans les médiathèques !
      Oui bien sûr, les enfants entendent beaucoup de choses à l’école, et cela ne vient pas forcément des adultes mais plus souvent des autres enfants. Et je comprends tout à fait ton propos qui n’est pas obscurantiste et réactionnaire, mais pertinent. Je n’avais pas envisagé la question sous cet angle, mais c’est effectivement une excellente remarque.
      La gloire se fait encore attendre, mais que veux-tu, les grands génies ne sont souvent reconnus qu’après leur mort ! 😉

  • Working Mutti

    Je découvre seulement ton article et je ne peux que souscrire à tout ce que tu dis sur le petit manuel anti-sexiste. En termes d’éducation je suis complètement perdue, et donc le bouquin m’a appris quelques petites phrases à ressortir à la nounou par exemple lorsquon parle du choix des jouets.

    Sur la différence des sexe social vs biologique je me pose pas mal de questions. Les hormones ont une très claire influence sur nous et elles varient selon le sexe. Mais Quid des gender fluid/ trans qui malgré leur appartenance biologique à un sexe ne se reconnaissent pas du tout dans celui-ci ? La construction passe par autre chose que la biologie ? Ou la biologie nous joue des tours ? Ce sont pour moi des énigmes et ma petite tête ne trouve pas de réponse.

    J’avoue que je ne connais pas du tout Beaulieu. Je suis une pseudo intellectuelle qui n’a même plus le temps de lire et qui se repose sur ses acquis littéraires d’ il y a 4 ans. Sauf pour les bouquins qui traitent du milieu médical (comme la dernière BD de VDC qui prend aux tripes sur le quotidien d’un service de l’hôpital public). Et pour les romans épistolaires.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Les personnes transsexuelles sont la preuve que la construction du sexe n’est pas que biologique mais repose également sur des bases psychiques. Après je ne sais pas s’il existe des études sur des données biologiques uniquement, montrant par exemple que chez des personnes trans les hormones seraient régulées différemment mais franchement cela m’étonnerait que la réponse à ce mystère soit aussi simple. Je pense que la raison se trouve plutôt dans le lien très précoce (y compris intra-utérin) à la mère. L’imprégnation sociale n’est pas suffisante non plus à expliquer l’appartenance à un sexe, cf l’histoire terrible de David Reimer, ce petit garçon ayant subi une circoncision ratée, élevé comme une fille par ses parents, et qui finalement s’est suicidé à l’âge adulte. Bref, ce sont des questions bien délicates, dont la réponse n’est sûrement pas mono-factorielle.
      C’est quoi VDC ?

  • PachaMaman

    Ce roman ne m’a pas fait de l’œil finalement… et puis j’en ai déjà tellement dans ma liste de livres à lire !
    par contre j’adore la thématique des genres. Question sensible et importante. As-tu vu le fil Netflix je ne suis pas un homme facile ? C’est le monde à l’envers (la domination féminine si on veut résumer haha…) très plaisant à voir quand on est une femme hihi

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je n’ai pas encore découvert Netflix. J’ai peur de devenir accro ! Mais la série doit être intéressante 🙂

Je suis sûre que tu as plein de choses à me dire :

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