Au fil de l'eau

Au fil de la rentrée #10

Vous allez me dire que fin septembre, c’est un peu tard pour parler des vacances, et qu’on est plus dans une ambiance potiron-Halloween. Mais j’y tiens, ça me fait un petit revival d’été et un léger goût de mojito me revient sur les papilles. Et puis, je me suis dit que les plus fidèles d’entre vous, les lectrices de la première heure se réjouiraient d’un article fourre-tout (altruiste que je suis). Qu’avons-nous fait cette année ? Comme tous nos concitoyens dans une incertitude relative quant à la tournure des événements, nous avons tablé sur le confort de la routine – car la routine, c’est la tranquillité : vous pouvez donc vous référer aux vacances 2020 et même, 2019 pour plus d’informations. Même lieux à peu de choses près.

Lapin est un génie

Commençons par le plus jeune membre de la famille : notre Lapin a fait de fulgurants progrès durant cette année. Vous vous souvenez certainement de l’arrêt triomphal de la tétine, peu avant Noël. Vous apprendrez que ce génie de précocité (5 ans 3/4) a également cessé de boire au biberon, pulvérisant les records de Poupette (5 ans) et de Loulou (5 ans 1/2 bien tassés). Donc, de tout l’été, Lapin n’a pas réclamé ses biberons, planqués au fond de la valise parentale. Nous avons pensé que nous pouvions nous en débarrasser en douce, comme tout parent adepte de VEO digne de ce nom. Et le 28 août… 

« Maman, tu me fais un biberon ? » Houston, nous avons un problème. « Aaaaaah non mon chéri, c’est fini les biberons, d’ailleurs tu n’en as pas demandé un seul de tout l’été. «  Sourire crispé de la mère. « Oui, mais c’est parce qu’il y avait les autres et je voulais pas qu’y me voyent ! ” 

Aaaaah, voilà, les autres. Sous-entendez, grands-parents, tantes et oncles, cousines et cousins. C’est que pour un vieux de son âge, ça craignait un peu de se balader un biberon dans le bec. Lapin, il n’assumait pas. Je lui ai donc dit avec bienveillance de continuer à n’assumer avec personne, ses parents compris, et si possible, de ne plus jamais assumer de sa vie. Et les biberons furent expédiés ad patres. 

Autre progrès notable : la fin de l’usage du réducteur de toilettes. Ça n’a l’air de rien, mais ne plus avoir à se trimballer partout ce truc emballé dans un sac poubelle pour parer à tout caca de manière affectivement sécurisante, c’est un soulagement.
“Mamaaaaaaaan tiens-moi je vais tombeeeeeer Aaaah AAAAAAAH j’ai peeeeeurRR reste à côté de moooooooa au secoooours“ et voilà, il s’imaginait parti pour un grand voyage dans la plomberie de notre immeuble, les fesses happées par un crocodile vivant dans les canalisations. Envisager cela sans réducteur de toilettes ? impossible. Et puis, peu à peu, il a pris confiance et cessé de réclamer notre aide durant ces moments d’intimité sur le trône. Il en aura vu du pays, ce réducteur Tossig Ikea à 5,99€. Les toilettes les plus confortables, les porcelaines les plus fines, les pastilles WC désodorisantes les plus exotiques. Mais voilà : même si nous sommes de grands sentimentaux, les meilleures choses ont une fin. Deux étapes supplémentaires, à chaque bout de son tube digestif, qui auront été des occasions de croissance pour notre Lapin.

schéma tube digestif humain

 

Les ados.

Que vous dire des ados ? On les a vus le matin, et on les a vus le soir. Entre les deux, ils étaient invisibles. Je pense pourtant qu’ils ont passé les vacances avec nous. Du moins il me semble. Nous avons compris que nous avions intérêt à ne pas faire mine de les voir. “Vous comprenez, vous êtes gentils mais quand vous nous avez croisés avec nos potes, vous nous avez fait un petit signe comme ça, c’était gênant”. Ah, pardon mon chéri. Nous veillerons à te snober consciencieusement la prochaine fois. Imposer de la gênance à un ado, c’est d’une cruauté sans nom.

Crise conjugale

En dehors de cela, il y eut bien ce matin pénible où les croissants étaient légèrement trop cuits. Nous avons également vécu un désaccord de couple assez grave, qui portait sur une divergence aigüe lors d’une session plage : était-il préférable de se mettre à l’ombre au pied de la falaise — au risque de se prendre un éboulis sur la tête ? (risque mis en avant par le mari) — ou sur la plage en plein cagnard, sachant que chaque coup de soleil durant l’enfance multiplie par deux le risque de carcinome cutané et de mélanome malin (risque mis en avant par moi-même) ? Après avoir multiplié le risque par la probabilité, nous avons conclu à l’unanimité de moi-même qu’il valait mieux être sous la falaise. Evidemment, elle ne s’est pas effondrée, preuve que la nature elle-même veut prouver à mon époux que j’ai (toujours) raison. Nous nous réconciliâmes autour de mojitos ou de verres de chardonnay agrémentés de cacahuètes, dûment boulotées avant que les chancres, pardon, les enfants, ne sortissent du mini-club et ne s’amenassent pour nous racketter comme à leur habitude.

Envol progressif 

Lapin et Chaton sont repartis, tels des Indiana Jones de la côte atlantique, vers leur quête de berlarmites. Comme Lapin a fait des progrès (je vous l’ai déjà dit qu’il a fait des progrès, non ?), il ne dit plus berlarmite mais bernard-l’hermite. C’est moins marrant.  Son autonomie, également, a fait des progrès fulgurants. C’est ainsi qu’il s’est volatilisé pour retourner chercher sa pelle jaune au club, tout seul, tandis que nous cavalions derrière lui en soufflant comme des boeufs, tenant tout le bastringue de la plage, tente anti-UV, seaux, serviettes de plages précipitamment ramassées, claquettes sous le bras, nous époumonant à crier « Lapin, Lapin, attends-nous, où es-tu ? Tu le vois toi ? Non et toi ? Est-ce que ce gars qu’on vient de croiser n’a pas l’air d’un pédophile, avec son maillot moule-bite et son sac de sport suffisamment grand pour y mettre un corps d’enfant ? » tout en remorquant Chaton qui lui, rechignait à nous suivre. Bref, la démonstration ordinaire du grand écart parental.

Il y eut même des repas où nous nous sommes retrouvés, pas exactement comme deux vieux cons mais bon, un peu quand même. Poupette et Loulou étaient… on ne sait où et avec qui et surtout, on ne les regardait pas, Chaton nous avait brièvement notifié son absence pour cause de déjeuner avec un copain, et Lapin lui aussi nous a dit, “je vais déjeuner avec mon copain moi aussi”, avant de se faufiler entre les jambes des adultes pour s’évaporer presto (une habitude chez lui, ce gosse est un fugueur). Quand nous le récupérâmes, les parents dudit copain nous dirent : “il est très poli, très calme, et il mange très proprement.” Sous le choc, je les ai fait répéter. … poli ? … calme ? … proprement ? La dernière fois que je l’avais vu, il avait pourtant dit “Chaton, je te pète sur la figure” avant de touiller avec ardeur le contenu de son assiette avec celui de son verre. Vous êtes sûrs que vous parler du nôtre ? Oui oui, celui-là même. Apparemment, ce petit goret sait se tenir en société. Comme quoi tout ce que nous nous efforçons de lui inculquer avec douceur, bienveillance et décibels n’est pas sans effet. Gardez espoir mes sœurs, le temps de la paix viendra pour vous aussi.

rentrée scolaire

Pour les ados, en 1e (Poupette) et en 2nde (Loulou), la rentrée est depuis belle lurette un non-événement. Sauf qu’il faut commencer à bosser pour de vrai. Mais ils ont l’âge de s’organiser seuls, avec un petit coup de pouce, ou de pied dans le fondement : coucou, portable qui prend la pause au salon ! En ce moment, Poupette lit le Rouge et le Noir. Elle trouve cela rasoir, et je ne saurais la contredire. J’avoue ici que je ne me souviens d’aucune œuvre lue au lycée, sauf Eugénie Grandet. Je me demande même si j’ai réellement suivi des cours de Français au lycée, finalement. Bien sûr, par devant, je lui dis que si si, il faut lire ces monuments de la littérature française et que je l’ai toujours fait avec conscience et ponctualité alors que je n’en sais foutrement rien, mais franchement : est-ce qu’on pourrait envisager de leur donner des textes un peu moins rébarbatifs ? Sans aller jusqu’à mettre Virginie Grimaldi au programme du Bac, bien entendu, mais un entre-deux sans doute ? Et vous, vous vous souvenez de quelque chose ?

lecture ennui ramon casas jeune décadente
beaucoup trop ianch ce bouquin

Lapin a fait son entrée en CP. Début juillet, il paradait fièrement, son cartable rouge et bleu sur le dos. En août, sa motivation avait quelque peu chuté : il voulait plutôt rester en vacances et maugréait au sujet de sa scolarité. En fait, il croyait qu’il allait apprendre à lire le premier jour, comme ça, entre 8h30 et 16h15 et il n’en menait pas large parce que quand même, ça faisait un gros programme pour la journée du 2 septembre, et je le comprends. 

Chaton rentrait donc en CE1. Ce vieux routard m’a bien fait sentir qu’il était inutile  de rester. Il avait des retrouvailles urgentes avec toute la clique de son anniversaire, Roberto, Paulo, Gilbert et compagnie, qui par un hasard fantastique et totalement improbable, sont tous dans sa classe cette année. D’ailleurs, ils ont eu une idée mirifique à l’occasion du super-loto d’il y a quelques jours.  “Maman, Paulo a joué au loto. Tu connais le loto ? Ah bon, ça existait quand t’étais petite ? Eh bien s’il gagne (ce qui dans la tête de Chaton ne semblait guère faire de doute),  on achète un château et on cache des boosters pokémon dedans, on met des crocodiles dans les douves remplies, et on devient youtubeurs”. Que de nobles ambitions chez cette nouvelle génération. En dépit de ces perspectives alléchantes, je lui ai conseillé de poursuivre ses études au-delà du CE1, qui me paraissait un peu juste pour son bagage littéraire. Et j’ai eu raison : Paulo a perdu. Adieu château, boosters, douves et YouTube. On tâchera de s’en remettre. Et du coup, on va continuer à bosser pour gagner notre croûte. 

Vous me direz que je ne vous en ai pas beaucoup appris sur mes vacances, et c’est vrai. C’est tout simplement que mes vacances étaient d’une heureuse et douce banalité, comme les vôtres.  Mais… je reviendrai ! Et là, mes amies, laissez-moi vous dire que je vais vous annoncer un petit scoop (chut, celles qui savent). Voilà, je l’ai écrit, comme ça je n’ai plus le choix. Je vous bise, et à bientôt donc.

Il faut absolument que tout le monde le sache ! je partage :

32 commentaires

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Vio ! J’espère que votre rentrée s’est bien passée vous aussi ! je t’embrasse 🙂

  • GToch

    Ce ne certes pas la personne qui part au même endroit sur les mêmes dates depuis 4 ans qui va te faire un exposé sur la routine estivale 😉

    Je me souviens de la plupart des livres imposés au collège et au lycée. La lecture étant pour moi un long calvaire jusqu’à l’arrivée d’une maladie chronique et un style de roman qui me convenait ! Je ne les ai pas tous terminés mais j’y ai vraiment mis tout ce que je pouvais… Pardon Zola… Mais je peux pas même 20 ans après 😉

    Sachant que je suis encore en train de raconter ma vie de fin janvier… le récit de la rentrée attendra encore un peu de mon côté.

    Plus qu’à patienter pour le scoop, alors patientons ♡♡♡

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Mais comment vous faites pour vous souvenir des romains que vous avez lus au lycée ? je suis totalement à la ramasse sur le sujet.
      Bon, toi de ton côté, as-tu fini d’annoncer ton scoop sur ton blog ou toujours pas ?

  • Grm

    Et maintenant c’est la vie « sérieuse » qui reprend… le train-train du quotidien… mais c’est aussi le temps des vacances pour les grands-parents… ouf ! ils sont tous parti!! 😉😀🙏😘😘

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Ah mais que je te comprends ! comme ça doit faire du bien de retrouver le calme et la sérénité !

  • Elsa

    Je confirme que je me suis réjouie de cet article fourre tout ! J’ai bien dû rire toute seule une demi douzaine de fois ( eh oui le lundi matin je bénéficie de 2 h toute seule sans les 3 mômes ni les collègues , je télétravaille assidûment = je tente de boucler à l’arrache ce que je n’ai pas fini la semaine précédente ) . Je suis donc pour les articles au fils de l’eau ! Non pas que les articles sur le vaccin ne m’intéresse pas , mais étant moi même pro vaccin et scientifique , cela m’énerve de lire des aberrations anti-vaccin auxquelles j’avais -pour certaines – déjà échappé jusque là . Eh oui dommage que Stendhal Balzac et compagnie n’aient pas pu s’inspirer de votre style d’écriture en suivant votre blog ( ou de celui de V Grimaldi) , le programme de français du bac aurait peut être été moins barbant !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Aaaah, merci, faire rire mes lectrices c’est la suprême récompense !
      Question intéressante, est-ce que les blogueurs font de bons romanciers ? j’avoue ne pas avoir accroché avec les romans de V Grimaldi, ni A. Valognes d’ailleurs. Je trouve que le blog se prête au format court, et qu’on y adapte son style, je ne sais pas si faire un roman en style bloguesque pourrait passer. Sans doute qu’on se lasse du style à longueur de pages ? Pour autant, les descriptions interminables dans les romans du XIXe sont assez barbantes et ont sans doute à voir avec l’absence de photographie et de films à cette époque, j’imagine.

  • CéciliAcidulée

    Ahah j’ai eu la même réaction après que les parents de sa petite copine aient dit de ma fille : « Elle s’est habillée toute seule sans qu’on lui demande et a foncé pour se laver les dents ». Avec mon mari on s’est dit que c’était bien l’hôpital qui se foutait de la charité mais qu’au moins, les loooooooongues (et abominables) heures passées à l’éduquer portaient ses fruits, et tant pis si c’est surtout chez les autres. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras comme dirait l’autre !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      exactement : c’est la preuve que les règles que nous fixons font effet et que nos enfants s’en emparent à notre insu !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      @ cricri : Merci ! ça va venir vite 😉
      @cloclo : le plus important est de lire ! Et ces auteures, visiblement, amènent des gens à la lecture, c’est vraiment chouette même si ce n’est pas mon style préféré.

  • 3kleinegrenouilles

    J’adore la littérature française du XIXe siècle, elle a accompagné mes années collège. J’ai commencé par lire Le Rouge et le Noir en 6ème (de moi-même) et ai ensuite écumé Balzac, Flaubert, Maupassant et Zola (mon auteur préféré). Au lycée, j’ai lu sans trop accrocher Sartre, Camus, Giano. J’ai tenté Goethe (je suis morte d’ennui avant le suicide de Werther), Thomas Mann (j’ai eu envie de noyer Tadzio) mais ai beaucoup aimé Döblin (et rêvé d’habiter Alexanderplatz).
    La rentrée était début août, les vacances commencent vendredi, donc je suis dans un autre mood et j’ai hâte de faire les valises pour partir, comme tous les ans, en Bavière.
    Bon courage pour les prochaines semaines avant les vacances de la Toussaint !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      non mais toi tu es un être à part 🙂 J’aime beaucoup Maupassant, une Vie fait partie de mon panthéon littéraire; j’a adoré la faute de l’abbé Mouret de Zola, surtout à cause de la description du jardin. en revanche, Flaubert, Balzac…. bof.
      Et Thomas Mann, j’ai lâché la montagne magique au bout de 60 pages tellement ça m’a profondément ennuyée. En revanche j’ai beaucoup lu Gide, c’était ma période tourmentée-exaltée et ça correspondait bien à mon état d’esprit d’alors. Je suis persuadée qu’on aime aussi des romans parce qu’ils font écho en nous à un certain âge, alors que 10 ans plus tard, ils nous laissent de bois.
      Profite bien de tes vacances ! si tu as une petite place dans ta valise, je te recommande Leonor de Recondo, « Revenir à toi », l’histoire d’une femme qui retrouve sa mère disparue. C’est un court roman très émouvant et magnifiquement écrit.

  • Latmospherique

    C’est fou ce qu’on découvre nos enfants quand ils vont chez les autres!! C’est là qu’on se dit qu’on en chie mais que ça vaut le coup!
    Ne me parle pas de Stendhal, j’en ai encore des sueurs froides Marie…
    Sinon j’ai des restes quand même, des auteurs qui m’ont touchée et des livres qui m’ont fascinée.
    J’adore Lapin et le coup du biberons, il est extra!!
    Hâte d’être au jus du petit scoop!
    En attendant belle semaine…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je suis rassurée de ne pas être la seule à avoir un porcelet à la maison qui se transforme en chérubin chez les autres ! Mais c’est cela l’éducation, on ne les élève pas pour nous, n’est-ce pas ?

      Quel serait le (ou les) roman, selon toi, qui t’a le plus marquée ? Ca m’intéresse toujours car c’est fou à quel point un texte qui peut nous laisser de marbre éveillera des sentiments profonds chez un autre. Ces différences de sensibilité sont tout à fait fascinantes.

      Belle semaine Marie, et à bientôt !

    • Latmospherique

      Bonjour Marie, oui nous avons tous nos préférences et nos sensibilités s’expriment différemment.
      Un roman qui m’a marquée à 17 ans – Une Vie de Maupassant. J’ai dévoré Maupassant par la suite.
      J’ajouterai l’Auberge de la Jamaïque de Daphné du Maurier mais je devais être un peu plus âgée.

      Belle semaine à toi!

  • Miss Zen

    Mais non seulement tu me fais toujours hurler de rire mais en plus tu ajoutes le suspens à ton talent narratif…..
    Je me souviens d’une prof de français au lycée qui était folle amoureuse d’un auteur belge ( Pierre Mertens-assez moche) et qui nous a fait analyser toute l’année un roman tout à fait quelconque « Terre d’asile » – avec en feu d’artifice la venue du dit Pierre au lycée pour un moment très gênant où elle se liquéfiait devant lui. Comment je n’en ai pas conçu un dégout profond pour la lecture reste un énorme mystère !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Miss Zen 😀
      Je viens de regarder sur babelio les commentaires sur ce roman, et une lectrice dit peu ou prou la même chose que toi, c’est rigolo (hors l’épisode du prof, mon Dieu mais quelle gênance ! )

  • Virg

    Juste merci pour ces articles, tant de banalité racontée par ta plume, ça me fait un bien fou 🙂 pour la tétine, la nôtre a 4 ans et on tente la générosité de la donner au père Noël cette année, qui ne tente rien n’a rien ….
    Quant aux vacances, ici une petite semaine après 2 ans sans congés et une crise sanitaire qui nous bouffe toute notre énergie au boulot, ba on s’est ruiné mais je n’ai ni cuisiné ni lavé du linge de la semaine. Ô pinaise ! Qu’est-ce que c’était bon ! En fait, si tu changes régulièrement de cantine, la salade César n’a jamais le même goût 😉

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Dommage que cela coûte si cher, sinon je prendrais tous mes congés sans lever le petit doigt. Je suis faite pour le luxe ! Comme tout le monde je crois 😉

  • Virg

    Alors pour ton sondage, j’ai été très marquée par le joueur d’échec et par les poèmes de Victor Hugo (lycée), et je me souviens encore d’une partie d’un poème appris en primaire et que j’aime beaucoup : le poète est ainsi dans les Landes du monde, lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor, il faut qu’il ait au coeur une entaille profonde, pour épencher ses vers, divines larmes d’or… sur ce, je vais coucher la mouflette et me mater un replay bien gnangnan pour clôturer cette journée 😉

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Moi mon poème favori, c’est Harmonie du Soir de Baudelaire.

      Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
      Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
      Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
      Valse mélancolique et langoureux vertige !

      C’est un petit bijou dont je ne me lasserai jamais, je crois !

  • Maman Lempicka

    Me voilà enfin, tu n’attendais que moi, évidemment. C’est que mon mois de septembre a été au moins aussi épuisant que le tien, option plâtre de l’aînée en plus. Vivement ton annonce!!! J’ai adoré ton récit de vacances fait de ces petits riens savoureux, en revanche je m’insurge, NON, le Rouge et le Noir c’est pas chiant, pas du tout, et je ne suis pas du tout convaincue par certaines nouvelles oeuvres qui sont au programme au lycée. Pour en avoir lu quelques unes, je les referme en me disant: oui, un bon roman quoi. Tout l’enjeu du lycée est de faire comprendre en quoi des oeuvres comme le Rouge et le Noir sont universelles, et surtout en quoi elles relèvent du chef-d’oeuvre. Il m’a fallu plusieurs années d’études littéraires pour le saisir, alors c’est certain que le lycée seul ne peut y suffire, malheureusement.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Ah. Nous avons donc un point de désaccord concernant le rouge et le noir. Comme j’accorde de l’importance à ton jugement, je vais le relire afin de voir si je révise mon opinion. C’est vraiment parce que c’est toi 😉

  • lexieswing

    Je plussoie Mum Lempicka, le Rouge et le Noir est l’une de mes oeuvres de littérature préférées. Je ne me souviens pas des oeuvres étudiées (sauf peut-être les Fleurs du Mal) mais j’ai un souvenir très précis de l’étude de Lolita de Nabokov en cours d’anglais spé. Le prof était incroyable, ce qui fait généralement toute la différence. Merci pour cet hilarant récit de vacances, c’est un plaisir sans cesse renouvelé de te lire!

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Lexie ! J’ai beaucoup aimé Lolita qui est un grand roman, tellement loin de l’imagerie de nymphette vénéneuse transmise par les films qui en ont dérivé. Il est clair que les enseignants jouent un rôle fondamental dans l’attrait d’une matière ! Je n’ai hélas pas eu d’enseignants inoubliables en français.

Je suis sûre que tu as plein de choses à me dire :

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