frères complicité automne
marmots

Ces deux-là

Ces deux-là sont comme les deux doigts de la main. Tantôt comme chien et chat, tantôt comme cul et chemise. Toujours à se chercher des poux dans la tête ou à se chercher tout court, comme s’ils ne pouvaient vivre l’un sans l’autre, même si c’est cinq minutes après s’être empoignés, tiré les cheveux, battus comme des chiffonniers.

Ces deux-là, ils se jalousent.

Lassés de les voir toujours se bagarrer et se filer en douce des coups de pied ou de fourchette au lieu de vider leur assiette, nous avons eu l’idée ô combien lumineuse, au bout de 2 ans – depuis que Lapin sait se tenir assis sur une chaise normale –  de les mettre chacun à un bout de la table familiale. Tous fiers de nous, nous sommes désormais ainsi placés : Papa et Loulou d’un côté, Maman et Poupette de l’autre, Lapin et Chaton trônant à chaque extrémité.

« Alors mes chéris, vous êtes contents d’avoir de la place ? » (c’est vrai, c’était brillant d’avoir attendu aussi longtemps pour les séparer, mais bref ; quand on est parent, on a parfois le cerveau qui tourne très au ralenti)

Sourire de Lapin qui opine du chef, ses petites dents toutes bien visibles : oui, il est content, il est très content même, d’avoir une place de grand. Nous nous tournons vers Chaton afin de recueillir, attendris, sa manifestation de gratitude et de soulagement. Et là… Commissures des lèvres qui s’abaissent, yeux qui se crispent, voix qui vire dans les aigus :

«Je voulais être à la place de Lapin !»

Ah, évidemment, la place de Lapin est tellement mieux, tellement plus feng-shui, avec son orientation Nord-Ouest, et sa vision panoramique sur la cuisine.

Ces deux-là, ils luttent pour tout.

Pour le croûton de pain craquant et encore tiède, à la sortie de la boulangerie.
« Ah, mais Lapin il a eu le croûton hier, c’est mon tour d’avoir le croûton ! »

Pour appuyer en premier sur le bouton d’appel de l’ascenseur.
« Mais Chaton il a appuyé hier soir, c’était mon tour d’appuyer ! »

Pour être celui qui me grimpera dessus, au moment où, ayant fini tout ce qui devait être fait, je m’allonge enfin dans le canapé avec mon dernier bouquin, entamé depuis plusieurs semaines, dont je lis à grand-peine plus de trois pages d’affilée.
« Non, tout à l’heure tu faisais un câlin à Maman, c’est mon tour, pousse-toi ! »
Et que je te tire par le col, et que je t’attrape la jambe pour mieux te déloger, et que je te file un coup dans le tibia et te décoche un coup de fesse pour te faire tomber.

Le soir, c’est Chaton, cette grosse balance, qui me raconte, tout réjoui en rentrant de l’école : « Lapin a encore été puni ! Aujourd’hui il a (rayez la mention inutile), étalé du yaourt sur la tête d’Amir / envoyé des petits pois dans les oreilles d’Hortense / jeté des poignées de papier toilette dans la cour/ tiré la langue à sa maîtresse. Il est vraiment pas sage ! » commente-t-il avec un air gourmand et ravi. « Moi, j’ai bien travaillé », ajoute-t-il, à toutes fins utiles.

Cette semaine, nous avons eu un petit drame.

« Allez les garçons, au bain : on va mettre une pastille qui fait des bulles qui sentent bon ! ». La pastille effervescente parfumée, est en effet en passe d’être une institution du week-end.

« C’est moi qui mets la pastille dans l’eau ! La dernière fois c’est Lapin qui l’a mise, hein Maman ? »
Lapin se met à pleurer.
«C’est pas vrai ! C’est à moi de mettre la pastille ! »
Et des larmes de crocodile jaillissent à l’horizontale de ses grands yeux noirs. Moi, je n’ai absolument aucune idée de qui a mis la pastille dans l’eau du bain la semaine dernière, et je suis bien embêtée.

Je fais une première tentative de médiation :
« Bon, alors on va dire que c’est toi, Lapin, qui ouvres le sachet, et toi Chaton, tu mets la pastille dans l’eau. »
Si Chaton est d’accord, Lapin pleure de plus belle, et sa bouche s’ouvre comme un four.

« Et si Chaton prenait la pastille, allait dans le bain, puis la donnait à ce moment à Lapin qui la mettrait dans l’eau ? » Non non et non, ils ne sont pas d’accord, les cris montent en intensité.

« Bon, alors, j’ouvre le sachet, vous l’attrapez TOUS LES DEUX et vous la plongez TOUS LES DEUX en même temps dans le bain. » Raté, ils se mettent à pleurer TOUS LES DEUX.

« Alors, il n’y a plus qu’une solution ». Ils redressent la tête et me regardent, plein d’espoir, comme si j’étais Dieu la Mère. « Je vais couper la pastille en deux, et vous mettrez chacun votre moitié dans le bain. »

Un sourire revient éclairer leurs petits visages d’angelots, et ils trottinent derrière moi vers la cuisine, pour vérifier que le partage est bien équitable. Je sors un couteau bien affûté, celui qui sert pour le poulet rôti du dimanche, et je tranche, en deux moitiés égales (ouf !) la pastille effervescente au parfum de barbapapa. Ils s’en saisissent avec enthousiasme, et filent vers le bain, tout en s’admonestant de s’attendre mutuellement : surtout, que les deux moitiés de pastille soient plongées dans le bain à la même seconde.

Mais ces deux-là, ils s’aiment si fort.

Ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Cela commence le matin, quand Lapin a fini son biberon dans notre lit.

« Il est où Chaton ? »

« Il dort, mon chéri. Reste ici encore un peu. »

Mais Lapin se languit de son complice. Il martèle le sol de ses petits pieds nus, se hisse sur la pointe des orteils pour allumer la lumière, et va tapoter son frère. Puis il m’annonce, tout réjoui : « Il est réveillé ! » Il ne peut pas attendre, pour vite, vite, construire une cabane avec tous les doudous, jouer au papa et au bébé, inventer une histoire de chevaliers et de loup, terminer la maison en legos, faire un cache-cache en poussant des petits cris pour être trouvé, parce que bien sûr, il faut être trouvé assez vite pour pouvoir rire très fort, et recommencer.

Parfois dans la rue, Chaton pose un bras protecteur sur l’épaule de Lapin. Je les regarde de derrière en souriant, mes deux petits lutins, l’un en manteau rouge, l’autre en manteau marron qu’il affectionne tant qu’on ne peut pas lui en faire changer, même s’il est trop petit.

Ce week-end, nous avions fait des cannelés.

Seize cannelés*. Six personnes autour de la table. Deux parents, quatre enfants. Non sans grandeur d’âme, nous avions décidé que chaque parent aurait deux cannelés (seulement), et chaque enfant, trois, quel que soit son âge et son poids.

Dimanche soir, il restait UN cannelé. Un seul. Le troisième cannelé de Lapin. Je le lui apporte sur une grande assiette blanche, comme au restaurant, et le pose devant lui. « Tiens mon Lapin, c’est ton gâteau. » Arrive Chaton, déconfit et envieux, car il a avalé les siens rapidement la veille, et il s’en mord les doigts. De voir ce cannelé insolemment tentateur lui fait regretter sa gourmandise empressée, et il ne peut s’empêcher de chouiner un peu, même s’il reconnaît l’implacable justice qui opère sous ses yeux. Il tourne et vire, puis s’en va, déçu.

Alors Lapin s’est levé. Il est allé chercher son petit couteau, le bleu avec la lame à bout rond, a partagé le cannelé exactement au milieu. Puis il a appelé :
« Chaton ! Z’ai partazé le cannelé ! »
Et il a donné la moitié de son gâteau à son frère, avec un gentil sourire.

J’ai failli pleurer.

*cannelé ou canelé, donc. Les deux s’écrivent.

frères complicité amour fratrie se disputer s'aimer

Il faut absolument que tout le monde le sache ! je partage :

47 commentaires

  • Quatre poussins

    Ah ah, le coup de la découpe de la pastille de bain, mais c’est tellement ça !!
    Combien de fois ai-je du compter le nombre de gnocchis dans les assiettes, ou peser les bols pour être sure et certaine que num1 et 2 avait EXACTEMENT la même dose de lait (true story) 🤦🏻‍♀️
    C’est apparemment le lot de toutes les fratries, filles ou garçons, même combat 🙂 !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      J’espère que tes bols font bien le même poids, sinon, c’est la catastrophe assurée !

    • Delphine

      Souvenirs souvenirs…. Ou pas …
      Ces petits moments on évolué chez nous avec le temps, la compétition est restée …
      Les « tu l’as eu hier » se sont transformés en « je l’ai fais hier » , participation à la vie familiale oblige… Apres les avoir laissé gérer (utopie), on a mis en place un planning pour apaiser tout le monde.
      Mais finalement, encore au collège(6e et 5e) la complicité de mes garcons fait qu’ils préfèrent partager la même chambre, voir le même lit, pour se retrouver après s’être bien cherché.

    • Quatre poussins

      Je te confirme, tout ça ne les empêche pas de ne pas pouvoir vivre les unes sans les autres (et quel kif de les entendre s’inventer des mondes toutes les 3 – en y incluant parfois leur frère qui n’a pourtant rien demandé 🤦🏻‍♀️ …)

  • smuller@tvtmail.ch

    Qui n’a pas connu ces situations avec ses petits, garçons ou filles… situation inextricable avec des jumeaux dont les 2 sont des dominants ! Heureusement avec les années ils deviennent de VRAIS complices et sont des jeunes très agréables et sympas 👍💖

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Les joies de la gémellité ! Mais oui, les relations fraternelles conflictuelles ne préjugent en rien de la qualité de la relation future !

  • 3 enfants en 3ans

    C’est marrant, j’ai écrit une nouvelle pour le concours au féminin hier…. qui parle de 2 frangins qui se jalousent sur tout sauf une chose (pourtant importante). Ces deux frangins (qui existent en vrai et on l’âge de tes petits) pourraient être Chaton et Lapin dans quelques années.
    Bref, ici aussi on vit ces scènes extrêmes. Rien que vendredi, Ririe trouvant son cartable trop lourd l’a posé dans la rue. Comme il était hors de question que je le lui porte (elle n’avait qu’a demander gentiment) j’étais prête à le laisser là, gisant sur le trottoir, jusqu’au lundi matin.
    Là, Fifi c’est penché, a attrapé le Tann’s et l’a porté sur le ventre sur la voiture (son propre cartable occupant déjà son dos).
    J’ai écrasé une larme (un coup de vent, certainement)
    .
    Bon, rassures toi, juste derrière ils se sont disputés car j’avais pas emmené la balance pour prouver que leurs bouts de pains du gouter pesaient exactement le même poids

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui c’est vrai que parfois c’est un peu saoulant, mais ils sont tellement drôles que ça fait passer la chose !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Charlotte ! Tu as raison, ça a du faire son chemin dans sa tête 🙂 Il est craquant mon Lapin. Il contrebalance ainsi sa propension à faire de nombreuses bêtises 😀

  • mamanchambouletout

    En tant que membres d’une fratrie fort nombreuse (5), ça me rappelle tout plein de souvenirs ! Si maman ne partageait pas équitablement les frites du dimanches ou les pommes de terre roquefort du mercredi c’était le drame assuré. Encore maintenant je garde l’habitude, lorsque je sers les assiettes, de tout partager équitablement ce qui fait bien rire l’homme ! Et cette chute… tout à fait à l’image des relations fraternelles ! Merci pour ce beau billet qui m’a mise de belle humeur (c’est rare le lundi matin !).

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Amélie !
      Comme je comprends ! Quand ma mère servait les frites, on scrutait chacun de ses mouvements pour être sûr qu’on ne se faisait pas avoir. Les frites, c’est sacré 😉

  • Marine

    Je retrouve tout à fait mes 3 garçons ! Parce qu’avec trois c’est encore un autre équilibre à trouver : il faut tout diviser en trois parts égales… Et c’est vraiment vraiment important !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Et puis là ça devient compliqué pour les pastilles de bain, il faut un rapporteur ! Bon courage 🙂

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Et sans doute aussi parce que tu es enceinte et que tu as les hormones au taquet 😉

  • 3kleinegrenouilles

    Très joli texte… qui me rappelle bien mon quotidien ! Les deux grands jouent, se disputent, se réconcilient, s’entraident, dénoncent l’autre, trouvent de nouvelles idées de bêtises toujours ensemble. Mais ce qui me met la larme à l’œil, c’est de voir à quel point les deux sont unis pour prendre soin et protéger leur petite sœur.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      J’imagine comme ce doit être profondément touchant en effet, les enfants sont si pleins d’amour 😘

  • Dinette & Paillettes (Maman Pétille)

    Non mais elles sont où les caméras ? C’est donc comme ça dans toutes les fratries… Enfin ici, pour l’instant les réflexions ne fusent que dans un sens mais, bientôt Paupiette s’y mettra (peut être) (surement) et cela bien plus vite que l’on y pense !
    Et sinon, pour la lecture des trois pages d’affilée, j’suis jalouse – ouais c’est moche mais fallait que je reste dans le sujet ma bonne dame !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      tu n’arrives pas jusqu’à trois pages ? Ça viendra, rassure-toi. Je relis depuis peu de temps, en fait.

  • maman délire

    tu sais ça me rappelle bien les 2 miens aussi…. je me demandais si ça allait rester comme ça en grandissant. et oui, c’est encore un peu ça. quand ils se disputent, ça peut être violent. p’tit poulet étant la justice incarné, c’est clair qu’on peut pas lui faire à l’envers avec la dose de gnoccis ou d’accras de morue. et le tour de vider le lave vaisselle… bref, parfois ça me fatigue grandement. mais quand ils se mettent à construire des mondes avec leurs playmobils, c’est des histoires sans fin ! quant’au fou rire provoqué par un pet impromptu, je te raconte même pas… j’ai hâte de voir ce que ça donnera en grandissant…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Sauf cas très spécial, une enfance complice se traduit par une relation adulte complice. Même une relation d’enfance conflictuelle peut donner une belle relation à l’âge adulte. T

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      je crois qu’une relation d’enfance où il y a des interactions, qu’elles soient complices ou conflictuelles, donne une belle relation adulte. Le souci, c’est quand il y a indifférence. Tes enfants seront sûrement un frère et une sœur unis quand il seront grands !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci 😘
      Ce sont ces petits moments de rien que j’essaye de fixer. Je le fais aussi pour eux, pour leurs souvenirs.

  • Workingmutti

    J’ai l’impression de voir la vie de mes jumeaux. Ils passent la journée à se disputer un jouet, un place sur les jambes de maman (mais il y en a deux, partagez bande de bachibouzouques). Ils demandent à être séparés à l’école. C’est tellement le souk dans le club de sport que le prof est obligé de leur faire constamment choisir un autre partenaire. Mais le soir ils dorment dans le même lit jamais loin de l’autre.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Les miens sont exactement pareils ! Ils passent le plus clair de leur temps à se taper dessus, mais ils s’adorent 🙂

  • Virginie Neleditesapersonne

    Je l’ai enfin lu… et comme tu imagines, j’ai vu les miens 🙂
    J’ai bien ri de la pastille en me disant ahaha jamais eu ce cas de figure, moi ! Et puis je me suis rappelé que ça ne saurait tarder, les miens étant légèrement plus jeunes, c’est sans doute une question de jours ou de mois, tout au plus. Là où je suis fière, c’est que j’arrive à exiger d’eux qu’ils se mettent d’accord sur le dessin animé qu’ils veulent regarder, sans quoi il n’y a pas de dessin animé. C’est du chantage, et j’utilise donc les écrans pour établir un semblant d’entente entre eux. Je ne sais pas si je suis très fière finalement.
    En tout cas je suis rassurée de voir qu’il n’y a pas que les miens qui s’écharpent pour un rien, je dois reconnaitre que je reste sidérée par leur capacité de tatannage (du fameux verbe se tatanner) pour se tomber dans les bras 2 minutes après. Pas rancunier pour un sou, le loulou…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je suis rassurée aussi de te lire… Quand on les sépare parce qu’ils se tatannent :-D, 10 minutes plus tard on a droit à « il fait quoi Chaton/ Lapin ? »
      trop de choupitude, tout cela. Ils se rachètent ainsi de leur pénibilité -qui est grande, parfois.

  • alinetterunnette

    J’aurai chialer pour le coup du cannelé! Pour l’instant minimini est tout petit et son frère en est tellement gaga…. on a donc droit au « mais si jte jure il était déjà réveillé quand je suis arrivé dans sa chambre » quasi quotidiennenement… à quoi le dit minimini répond avec une bouille tellement réjouie que je me demande s’il ne fait pas semblant de dormir (à 7 mois …) pour laisser à son frère le plaisir de le réveiller!
    mais j’avoue attendre impatiemment la phase de la découpe à part égale de la pastille de bain…. Bain qui est déjà le lieu des premières dissenssions, minimini prenant bien trop de place au goût de minisupporter, alors que bon « il est plus petit il fait rien que 70cm il a pas besoin de la moitié de la baignoire » sic

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      C’est fou cette complicité qui apparaît dans les premiers mois de la vie ! On ne peut que souhaiter que cela dure toute la vie ❤️😀

  • Marcounet

    Je savais que ton article allait me filer le bourdon. Ça n’a pas raté !
    La bonne habitude qu’on avait avec F… de couvrir les conneries de l’autre et de se chamailler pour rien dès que le père était rentré !
    Souvenir également de deux nièces en lutte perpétuelle jusqu’à ce que les adultes s’éloignent. Je suis alors tombé sur un tableau charmant : la plus grande s’occupait de démêler et coiffer l’abondante tignasse de la plus jeune qui était assise sur ces genoux. J’ai refermé la porte et je les ai laissées.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      C’est de la bonne mélancolie 🙂 Les enfants ont en effet l’habitude de lutter pour obtenir l’attention de l’adulte présent. Si on les laisse seuls, beaucoup de conflits s’apaisent !

  • Louana

    Bonjour,
    Tous les parents connaissent ce même dilemme que vous racontez à propos du bain. Il y a plusieurs choses qui se produisent comme cela et parfois, les disputes et les larmes éclatent en un quart de seconde, lol. Chez moi, l’autre fois, c’était parce que j’avais mis légèrement plus de jus dans le verre de ma plus jeune. Mon fils, qui a deux ans de plus, a fondu en larmes en me disant que je préférais sa sœur. Depuis, je dois mesurer au millilitre la quantité de jus, lol.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      😀 on a le même souci avec le nombre de chips ou de rondelles de saucisson ! Cela dit quand je réfléchis, je crois que je suis sortie de ce type de raisonnement assez tard. Peut-être a-t-on besoin d’être beaucoup ré-assuré dans l’amour pour ne plus s’estimer aimé proportionnellement au volume de jus d’orange ou un nombre de chips ! pour un enfant c’est logique, quelle plus grande preuve d’attention que d’être nourri et repu quand on est un bébé ? 🙂

Je suis sûre que tu as plein de choses à me dire :

En savoir plus sur Les petits ruisseaux font les grandes rivières

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading