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Des avantages et des inconvénients d’une famille nombreuse.

Munie de 4 enfants, dont 2 en garde alternée plus ou moins équitablement répartie, ce qui nous amène grosso modo à 2.8 ETP (équivalent temps plein)-enfants, j’ai eu le temps de réfléchir aux avantages et aux inconvénients d’une famille nombreuse (plus de 2 enfants, en français moderne ; ]2-∞] en maths).

Rappelons d’abord, dans un souci de paix sociale, que parfois certains parents aimeraient avoir plus d’enfants mais ne le peuvent pas, pour des raisons très diverses. Ou qu’ils ne le veulent pas, et qu’ils en ont bien le droit. Il y a des précédents fameux, comme Isaac, ou Jésus. Une fois ce préambule politiquement correct fait, listons ensemble les moins bons, et les bons côtés, de la famille nombreuse.

Balayons rapidement les inconvénients mineurs :

1/ Charybde la lessive et Scylla les repas. Il suffit de moins changer de vêtements (mais toujours la culotte ! ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !), et de faire de la bonne grosse soupe bien épaisse, ou des coquillettes, ou de la purée. Si on paye la cantine à midi, c’est bien pour qu’ils aient au moins un repas équilibré avec des légumes dans la journée, non ? bon.

2/ D’après certains, avoir beaucoup d’enfants est un super moyen de se faire plein de pognon grâce aux allocations familiales, et de rouler en Rolls par la suite. En fait c’est faux : tout un mythe qui s’écroule. Je n’ai toujours pas de Rolls, ni de Rolex d’ailleurs, ça craint pour moi car lentement mais sûrement j’atteindrai l’âge critique où l’on pourra considérer que j’ai raté ma vie.

3/ Non, la fratrie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Il faut parfois se les farcir, les autres beuglards qui beuglent plus fort que toi, monopolisent les parents, te piquent tes affaires préférées, te chiffonnent tes vêtements favoris et mettent le boxon dans ta boîte à trésors. Mais n’est-ce pas l’école de la vie, remplie elle aussi de beuglards qui beuglent plus fort que toi, qui monopolisent l’attention de ton boss, te piquent ton job convoité, chiffonnent ta susceptibilité et mettent le boxon dans ce que tu as de plus précieux en se mêlant de ce qui ne les regarde pas ?

Passons aux bons côtés,

innombrables et merveilleux, sans aucun parti pris et en toute objectivité :

1/ Plus on est de fous, plus on rit, c’est bien connu. Avec plusieurs frères et sœurs, on a plus de chance d’en avoir au moins un que l’on supportera. On en trouvera toujours un avec qui jouer, ou à qui flanquer une peignée, selon l’humeur. Quand on est enfant unique, parfois, il faut bien l’avouer : on s’emmerde. Et puis va-t’en décevoir des parents qui ont misé toutes leurs billes sur ta tête : bon courage.

2/ Avoir des frères et sœurs permet de défocaliser l’attention parentale de soi. En gros, les parents te lâchent plus la grappe, car ils se sont pas Kali (6 bras) ni Vishnu (4 bras). Les petites entorses au règlement, les légères infractions et autres broutilles, peuvent passer comme une lettre à la poste, avec un peu de chance et un minimum de solidarité fraternelle. Sans quoi, les parents sont un peu comme les petits fruits griffus transportés par les chats dans leur fourrure, vous savez, ce truc qu’on n’arrive jamais à détacher et qui a donné naissance au velcro.

3/ Côté adultes, on est quand même de meilleurs parents au deuxième voire au troisième qu’au premier. Car honnêtement, le premier, on se fait quand même un peu la main dessus, non ? On est jeunes, inexpérimentés, hyper-anxieux, remplis de principes rigides, encombrants et inutiles. Pardon ma fille bien-aimée, je me rends compte maintenant que je n’ai pas toujours été à la hauteur pour toi. Oui, j’adhérai alors au sot précepte qu’il faut faire coucher, vaille que vaille, un tout petit bébé seul dans un grand lit carré et froid dans une chambre loin de ses parents ; c’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute, je bats ma coulpe et je m’en repens. Tes frères ont eu plus de bol que toi, sur ce coup-là.

 4/ Pour la tranquillité parentale toujours, c’est quand même rassérénant de se dire qu’une petite partie du temps, au lieu d’entendre la litanie « Mamaaaaan, mamaaaan, mamaaaan » et sa variante « Papaaaaa, papaaaa, papaaaa », on n’entendra… rien, quelques brefs instants, qui paraîtront durer une éternité. A cet instant, un jour est comme mille ans (2e épitre de Pierre) alors que d’habitude, c’est plutôt mille ans qui sont comme un jour (idem).

5/ La famille nombreuse est davantage axée sur le développement durable : c’est là que l’on a l’occasion d’optimiser l’utilisation des jouets et des vêtements, que l’on effectue des achats en conscience et non des achats impulsifs, et que l’on apprend aux enfants à résister aux sirènes de la consommation. A-t-on réellement besoin de tous ces trucs et ces machins inutiles ? Non, et ça tombe bien, car Papa et Maman ne peuvent pas te les payer. Si tu peux résister à la tentation d’être un mouton qui suit le troupeau de moutons et bêle qu’il a besoin d’un nouveau smartphone, alors tu seras un homme, mon fils.

6/ Cerise sur le gâteau, ou plutôt gâteau sous la cerise, une famille nombreuse, c’est beaucoup plus de bisous et de câlins et de petits bras autour du cou, de joues rondes et douces et de petites cuisses potelées, plus longtemps. Et ça, ça n’a pas de prix.

De ma modeste expérience, je retire que plus il y a d’enfants, plus c’est fastoche, et plus on a la paix. Alors globalement, moi je dis :

Famille nombreuse, famille heureuse.

Elles en disent quoi les copines ?

La Mite Orange : Avantages et inconvénients d’une famille nombreuse

Les Fabuleuses au Foyer, par Hélène Dumont : Mais pourquoi faites-vous donc autant d’enfants ?

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Il faut absolument que tout le monde le sache ! je partage :

4 commentaires

  • Esthel

    Je suis à 100% d’accord avec ta dernière phrase : « plus on a d’enfants, plus c’est fastoche et plus on a la paix ». Et pour être honnête, j’ai eu l’impression de commencer à savoir ce que je faisais en tant que maman à ma troisième… Ça aurait été dommage de ne pas en faire profiter d’autres enfants (j’en suis à quatre, donc… et je me demande jusqu’à combien ça reste vrai 😉 ).

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je n’ai pas osé l’écrire aussi clairement, mais… c’est tout à fait ça ! Avec le troisième, on est vraiment à l’aise, alors quatre, je n’ose même pas imaginer le degré de décontraction ! D’ailleurs, si ce n’avait été l’âge, j’aurais volontiers eu un ou deux enfants de plus 🙂 En revanche, je pense qu’au delà de 5, ça devient compliqué à gérer.

  • Tamara

    C’est bien mignon tout cela, mais on parle de petits être humains. Une très grande responsabilité qui nécessite un grand moment de réflexion avant de ce lancer. Un contrat à vie! De plus, je crois qu’on passe un peu vite la section « inconvenient ». Je ne sais pas pour les autres mamans ou papas…. Dans cette société le temps et l’argent se font de plus en plus rare. Alors je me demande. Avons nous réellement le temps ? Le temps de qualité est une chose importante. Mettre de l’argent de côté pour nos enfants, s’assurer que notre progéniture soit bien encadré au niveau psychologique et physique, avoir un bonne santé financière, avoir des assurances. De plus, pour les parents? Est-ce qu’ils ont le temps de se reposer et de reprendre leur souffle. Une bonne santé mentale est un avantage considérable pour les enfants. Enfin, les personnes devraient éviter d’aller sur internet pour prendre ce genre de décision aussi importante.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonsoir, disons que les familles nombreuses, c’est aussi (parfois, pas toujours) un rapport plus relax à la vie. Nous sommes tous très marqués par nos expériences familiales. Je viens plutôt d’un milieu où les familles nombreuses sont courantes, aussi pour moi c’est quelque chose de naturel. J’ai des amis qui ont été enfants uniques ou en petites fratries et qui ont été très heureux. D’autres auraient voulu plus de frères et sœurs, d’autres moins… Il n’y a guère de règles dans ce domaine ! Chacun fait bien comme il veut au final, dans ce petit article il s’agit plus de mon ressenti propre et en aucun cas d’injonctions à appliquer aux lecteurs ! car en effet, ce n’est pas moi qui assumerai leur famille nombreuse, mais bien eux et eux seuls !
      Quant au temps pour souffler pour les parents, je crois que là en revanche certains parents d’enfants uniques ou de petites fratries peuvent être tout autant voire plus débordés que des parents de familles nombreuses car ils sont très focalisés sur leur enfant; la dynamique de la fratrie est très particulière, les enfants vivent entre eux et sont moins demandeurs d’interactions avec les parents. là encore il n’y a pas de règles ! juste des souhaits, et la sensation qu’à un ou deux ou six enfants, on est au complet 🙂

Je suis sûre que tu as plein de choses à me dire :

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