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vie personnelle

Travail – Famille – Épanouissement – La quadrature du cercle

Aujourd’hui attention, nous allons (essayer de) réfléchir et non plus rigoler. Vous êtes prêts ? Question d’âge ou pas, à moins que ce ne soit la crise de la quarantaine, je m’aperçois qu’autour de moi, la majorité de mes proches comptent de moins en moins sur leur travail pour s’épanouir et être heureux dans leur vie. Il me semble que nous sommes une génération (les 35-50 ans) à laquelle on a vendu le concept du bonheur au travail, et je ne peux pas m’empêcher d’y voir, quand même, une sacrée escroquerie, surtout quand cela se fait au détriment de la vie de famille.

Tout le monde n’a pas la chance,

et même le privilège d’avoir un travail stimulant, intéressant, oxygénant : des millions de personnes préparent des colis, emballent des escalopes dans des usines, nettoient des bureaux à l’aube, font le piquet devant des magasins, et n’ont pas matière à y trouver un quelconque épanouissement.

C’est comme si notre génération avait oublié que son travail, en définitive, lui sert à la même chose que durant la préhistoire : se nourrir, lutter contre le froid et protéger sa tribu. Les hommes préhistoriques n’allaient pas chasser le bison pour s’épanouir ou ramasser du bois pour s’amuser, mais pour ramener de la viande à la caverne, alimenter le feu et rester en vie. Ceux de la génération suivante (après nous, pas après les hommes préhistoriques), les fameux « Y », ont un rapport plus distancié et moins dévoué au travail, en partie parce qu’ils ont vu le plantage royal de leurs aînés, soumis à l’injonction « fais des études si tu veux avoir un boulot intéressant » et « si tu fais tes preuves tu vas réussir » dont on sait bien maintenant que non, justement, pas forcément.

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Bien sûr, c’est tant mieux si ce rapport au travail a pu évoluer.

Mais le concept de « l’épanouissement au travail » demeure une invention très récente. S’épanouir au travail est la petite cerise sur le gâteau de la vie professionnelle, qui reste réservée à une petite fraction de la population, oserai-je dire une petite caste privilégiée, qui n’occupe pas forcément les emplois les plus utiles au fonctionnement de la société. Tout le monde ne peut pas être journaliste, artiste ou astronaute. La plupart des salariés n’ont pas les moyens d’entrer dans ce genre de considérations cosmétiques, et il est important d’en rester conscient.

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je sais, je suis la reine de photoshop

Ceux qui ont la chance (dont moi) d’avoir une profession intéressante, peuvent aussi se retrouver pris au piège de l’épanouissement professionnel obligatoire et du sacrifice horaire que cela représente. La société française n’a pas encore intégré le fait qu’on pouvait travailler efficacement sans présentéisme, et il est encore très majoritairement mal vu de partir à 17h30 pour aller chercher soi-même ses enfants à la garderie. Même ceux qui commencent très tôt afin de compenser leur ignominieusement précoce heure de départ ne sont pas réellement pardonnés de ce léger décalage. Ce qui compte, dans le monde professionnel français, c’est d’être vu, et le plus longtemps possible, sur son lieu de travail. Tant pis si ce temps n’est pas réellement consacré à des tâches productives : se montrer et brasser de l’air dans des réunions inutiles à 80%, est au moins aussi important que de travailler vraiment.

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Quand on aime son travail,

quand on aime les « challenges professionnels », quand on veut évoluer, il faut s’investir, c’est-à-dire : négliger tout le reste pour que le travail soit la première priorité. Combien de personnes se laissent avoir par ce discours, pour se rendre compte finalement qu’elles ont été pressées comme des citrons pendant des années, pour finir par se faire remplacer par des plus jeunes, moins usés, plus ambitieux, moins coûteux ?

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Cet arbitrage permanent entre l’investissement au travail et la présence au sein de sa famille est un crève-cœur pour l’immense majorité des parents. Quand je vois ces témoignages de femmes pressurisées qui cavalent, angoissées par le rhume de leur enfant qui pourrait mettre en l’air toute leur organisation millimétrée, d’hommes qui n’osent pas partir plus tôt – entendons-nous ; qui n’osent pas partir avant 19h – pour profiter une petite heure de leurs enfants, j’ai un peu l’impression que nos chers employeurs nous prennent tous pour les dindons de la farce.

Je suis ravie de travailler, et (au sortir de deux jours à soigner mon dernier chérubin d’une petite bronchiolite) je crois que je m’ennuierais mortellement si je n’avais pas d’activité professionnelle à côté de mon job de mère de famille. Malgré cela, je sais que mon bonheur véritable vient de la qualité de mes relations avec mon mari et nos enfants. Un dossier bien ficelé, un financement de projet accepté, aussi gratifiant que ce soit, ne m’apportera jamais le dixième du bonheur que celui que je reçois de ma famille.

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Je n’envisage pas d’arrêter de travailler.

Mon métier m’intéresse et je ne le pourrais pas de toute façon car mon salaire est indispensable à l’équilibre financier de notre famille, comme beaucoup (peut-être aurais-je du envisager d’aller draguer un émir qatari à Ibiza cet été afin de régler ce problème). Mais pour autant je crois que les années à m’investir affectivement dans mon activité professionnelle sont définitivement derrière moi. À la place de cette relation affective avec mon travail, j’ai développé d’autres capacités : la rapidité d’analyse, l’anticipation des problèmes, l’optimisation des projets, le recul et la réflexion à froid, le discernement de ce qui est important, et de ce qui ne l’est pas. Sans compter ces compétences développées par l’exercice même de la maternité.

Finalement, je crois que l’investissement massif de certains au travail, pourrait être davantage dicté par un besoin de reconnaissance qu’ils ne trouveraient pas, ou pas encore, dans leur vie affective. Le système économique actuel exploite à merveille cette fragilité qui existe chez beaucoup, en leur faisant miroiter une reconnaissance qui serait donnée par l’entreprise, en pouvoir ou en argent. La désillusion doit être sévère quand on y a consacré ses années de jeune adulte au détriment de sa vie personnelle, surtout pour les femmes qui ont vu leur stock ovarien fondre comme neige au soleil. Certains arguments du féminisme « à l’ancienne » ont sans doute une part de responsabilité là-dedans, car la fonction maternelle biologique a parfois été rabaissée au niveau d’un esclavage dont il fallait absolument s’émanciper.

Je ne plaide pas pour un retour de la femme à la maison – l’indépendance financière des femmes est essentielle – mais plutôt pour un recentrage de la vie sur ce qui, en définitive, est réellement la chose la plus importante : l’amour que l’on donne et celui qu’on reçoit. Car non, le travail n’est pas forcément épanouissant. Ce n’est pas son but premier. La trace que nous laisserons dans le monde du travail, à moins d’être prix Nobel de Médecine ou Kim Kardashian (et encore) sera fugace. Quand nous quittons notre vie professionnelle, nous sommes remplacés (ou pas) par un autre, et notre nom et notre visage sont, la plupart du temps, rapidement effacés des mémoires. Tout ce temps et toute cette énergie auront été donnés en vain, et nous disparaissons comme l’onde du caillou jeté à l’eau s’efface doucement sans y laisser de traces. Jamais votre boss ne vous fera un gros câlin pour vous remercier du temps passé avec lui (si oui, c’est qu’il y a un problème), ni ne viendra vous porter des chocolats quand vous partirez à la retraite (il sera décédé de crise cardiaque bien avant, voyons).

Peut-être qu’il faut admettre que notre travail est avant tout un moyen de subsistance, un service rendu à la société, qui peut se dérouler dans des conditions de convivialité et d’émulation positive, mais que ce n’est, finalement, rien de plus pour la plupart d’entre nous, et que ce n’est pas honteux de le concevoir ainsi. Parce que subir l’injonction de l’épanouissement professionnel, en plus de l’injonction à être une mère parfaite, sexy et bien dans sa peau, et de l’injonction à trier ses déchets et à ne mange que bio, vegan et sans gluten, cela commence à faire vraiment beaucoup à noter sur la do-to list. 

Ceci était mon cri à pousser du jour.

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Et vous, comment envisagez-vous votre rapport au travail ?

 

Et les copines, elles en disent quoi ?

Working Mutti, Conciliation vie pro et vie perso

Hélène Bonhomme des Fabuleuses au Foyer : Travail et Foyer, la fin de la schizophrénie

et aussi Femme au travail ou femme au foyer : la peste ou le choléra ?

Maman BCBG : C’est « juste » un rhume !

Maman Nouille : Bio, Fait Maison, Zéro Déchet…. et ma charge mentale dans tout ça?

Sophie Pourny, coach : Garder son métier et tout reconstruire autour.

Agnès, du blog Quatre enfants : Equilibre vie pro / vie perso : mes astuces pour s’en sortir

Urbanie, du blog La Marmotteuse : Les cases à cocher (ou pas)

Si vous avez un article intéressant sur la thématique à proposer, qu’il soit le vôtre ou non, n’hésitez pas à me le communiquer !

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Il faut absolument que tout le monde le sache ! je partage :

93 commentaires

  • Maman Lempicka

    Merci Marie, ça c’est de l’article. Merci car tu mets en mot un ressenti que je m’échine à expliquer autour de moi. Ce que tu décris est exacerbé quand on a fait des études (tu as réfléchi pour y arriver, donc ton métier te fait forcément réfléchir, donc il est forcément intéressant) et on atteint le summum de l’injonction quand on fait un métier UTILE, ou considéré comme tel. Tu es forcément, dans ce cas, dans la vocation ou la passion. Tant de gens sont en quête de sens, et quand tu es censé le détenir et l’exercer, ce sens, mais que ce n’est pas effectivement le cas, tu te sens en décalage, tu as l’impression de t’être trompé, ou qu’on t’a arnaqué, au choix. Et vois-tu, c’est valable même quand le métier laisse du temps à la vie de famille. Je l’affirme depuis de nombreux mois et je n’en ai pas honte: je ne travaille pas pour m’épanouir. Quelle pression horrible on a mise sur toute une génération. Oui, je travaille pour gagner ma vie.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Et puis il y a aussi le fait qu’on peut vivre au cours de sa vie professionnelle une perte de sens, une usure, indépendamment des autres priorités (familles, engagements divers etc). Le monde du travail ne sait pas, en général, entretenir la passion de ses employés. Beaucoup de personnes sont « cassées » ou vivent de grandes désillusions et les plus motivés en arrivent parfois à ne plus travailler que pour vivre. C’est triste. Après comme tu le soulignes, le choix d’une profession se fait souvent par goût, puis par élimination et enfin par choix de la solution la plus (ou la moins mal) adaptée à soi.

    • Maman Lempicka

      Totalement. Je ne pense pas que toutes les démotivations soient dues à des basculements ou projets personnels, même si bien-sûr ces derniers pèsent dans la balance. Chez moi c’est profondément intrinsèque, et si le « système » a contribué à la perte de sens, je crois que j’accepte aujourd’hui l’idée que ce métier n’est tout simplement pas/plus fait pour moi.

  • Emma June

    Etant en grande réflexion pro en ce moment, je tombe sur ton article! Jusqu’à il y a peu, je partageais plutôt ton point de vue mais les absurdités et le manque de respect de la hiérarchie (notamment) m’ont fait vraiment ressentir un manque de sens.
    Je suis tout à fait heureuse en famille mais passer 10h par jour au travail sans y voir d’intérêt ou de sens, je n’arrive pas à me l’imaginer pour les 30 ans à venir.
    Jusque là, je pensais comme toi qu’il fallait un job passionnant pour être une travailleuse épanouie et que cela se faisait au détriment de tout le reste.
    Maintenant, je pense qu’il n’est pas nécessaire de faire un travail super foufou pour s’épanouir au travail car chacun peut y trouver/chercher quelquechose de différent:une femme de ménage peut tout à fait avoir le goût du travail bien fait et être fière d’avoir accompli sa mission, un employé d’usine qui s’entend bien avec ses collègues peut être satisfait de sa production…maitriser son travail et travailler dans des conditions qui nous sont acceptables me semblent être un facteur de bien être important.
    Bref, à ce jour, j’essaie de trouver le métier qui me permettra de me sentir à ma place dans le domaine pro autant que dans le domaine perso (en attendant, j’ai la chance d’avoir un boulot pour les factures).
    Belle journée à toi.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tu as raison, le niveau d’études n’est pas corrélé à l’épanouissement pro, et les relations interpersonnelles jouent beaucoup dans l’acceptabilité des conditions de travail, même (et surtout ?) pour des postes qui demandent des qualifications moins poussées, avec des salaires peu motivants. Merci de ton commentaire, et bon discernement pour la suite 🙂

  • WorkingMutti

    Merci pour ce super article ! Je me reconnais totalement dans le portrait de ces personnes désenchantées. Les collègues de mon âge sont au taquet et se jettent à corps perdu dans leur job, y restent des nuits entières. Et je suis l’extra-terrestre qui prend mon job comme un simple moyen de subvenir aux besoins de ma famille. Je suis plutôt en bons terme avec des personnes de plus de 40 ans et donc je suis cataloguée « vieille ». Mais vu d’où ça vient, c’est un compliment.

    J’adorais mon travail à l’origine, je pensais me rendre utile à la société (je travaille pour l’État). J’ai la chance d’avoir un boulot de cadre où je suis bien au chaud dans mon bureau hyper moderne avec une assistante pour me faciliter la vie. Mais j’ai déchanté lorsque j’ai compris que personne ne me remerciera d’avoir sacrifié mes premières années avec mes enfants pour élaborer des politiques publiques qui changent en fonction de la direction du vent, avoir participé à un système qui au final n’existe que pour lui-même. Mon épanouissement vient de ma famille et de mes activités hors boulot (comme l’écriture). Maintenant je regarde tout ça avec un oeil amusé, un peu comme une tragi-comédie. Ce n’est pas ma belle note au cabinet qui me tient chaud le soir.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      40 ans cataloguée vieille ! HA HA HA ! Pardon. Comme je te comprends… Je me reconnais telle que j’étais autrefois (= avant d’avoir des enfants) dans tes collègues fougueuses et juvéniles.
      L’administration d’Etat est très forte pour casser et démotiver ses salariés, c’est tellement dommage. Quel gâchis d’énergie.

  • Picou

    Excellent article! Et tout à fait la réflexion que je me fais sur le travail – d’autant plus depuis que je suis mère, je crois que ça reste quand même bien lié – cette injonction à un épanouissement privé-pro qui est faite aux femmes (particulièrement) aujourd’hui, est assassine à petits feux. Une pression intense, car il faudrait se dédoubler pour être à fond à la fois dans son boulot, et dans sa vie privée. Beaucoup se perdent au passage, ou restent constamment sur le fil à avoir l’impression de trop pencher d’un côté ou de l’autre…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Exactement. En plus des enjeux financiers qui sont loin d’être négligeables, je me demande si cette pression n’est pas un héritage du féminisme. Nos mères et grands-mères se sont tellement battues pour avoir le droit de travailler que l’on porte peut-être ce poids de faire honneur à leur combat ? D’ailleurs les métiers rattachés à la maternité sont quand même très dévalorisés et peu rémunérateurs (métiers de l’enfance et plus largement du soin) comme pour inciter les femmes à s’en éloigner au maximum.

  • enfancejoyeuse

    Super article ! J’ai l’impression que travailler est souvent, de nos jours, un moyen de subsistance plus qu’un moyen d’épanouissement. Après, pour parler en mon nom, j’ai fait le choix d’un métier dans lequel je m’épanouis mais qui malheureusement « ne paie pas beaucoup ». C’est un choix. Et j’ai l’impression que ce choix là est parfois sous jacent …

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      J’ai en effet l’impression que quand on a un métier intéressant, ce n’est pas la peine d’être payé bien cher. Je ne sais pas d’où cela sort…

  • queenofthetribu

    J’aime le résumé que tu en fais, car c’est un peu comme ca que je conçois mon travail. Il n’est pas usant, pas stressant, mais ce n’est pas non plus l éclate…. j’arrive même a m ennuyer au boulot ( Et écrire des commentaires sur les blogs 😂). Je travaille parce que financièrement j’ai BESOIN, et j’hésite aussi souvent, travail, maison ? Un mix des deux serait parfait ! Patron, si tu m’entends….

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je ne peux pas me le permettre mais franchement le temps partiel, c’est l’idéal (et pas uniquement pour aller chercher les enfants à 16h et les garder le mercredi 😉 ) le home-office aussi, à condition de bien savoir se cadrer !

  • Quatre poussins

    Que de vérité dans cet article !
    J’ai passé 10 ans dans la banque, ai fais 2 premiers enfants, et ai rapidement eu la certitude que je n’étais qu’un rouage d’une grande boîte qui a bien évidemment besoin de ses salariés pour fonctionner mais qui refuse catégoriquement d’en prendre conscience.
    Bref, cela fait maintenant 3 ans que je ne travaille plus en entreprise (j’en ai profité pour faire 2 autres enfants tiens), et je n’ai jamais été aussi heureuse et sereine.
    Je pense comme toi que la maturité aidant, on prend davantage conscience de ce qui est réellement important, on recentre nos priorités et clairement, il faut travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler 🙂

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      C’est amusant ce que tu dis, « il faut travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler », car il y a 20 ans je t’aurais traitée de glandeuse, et maintenant j’ai bien changé ! ha ha ! comme quoi la sagesse vient avec l’âge !

  • Lola Piquet

    Woaw……… article qui met un coup de boule dans la face 😦

    😦 😦 😦 ça me touche énormément et cela fait mal au ventre…. car oui j’étais un peu dans tout ça. Je me faisais cette réflexion assez jeune (car j’ai commencé à travaillé tôt, vers 20 ans, et du coup, j’ai été désillusionnée très tôt aussi, vers 22, 23 ans ??), mais autour de moi, on « m’injonctionnait » de travailler plus, etc… ça passait aussi par des phrases anodines « et tu fais quoi maintenant ? » (j’avais des CDD et parfois, je prenais des pauses pour pas retravailler et « profiter » du chômage, mais bon, je n’arrivais pas à joindre les deux bouts, et personne de ma famille ou mes amis qui ne travaillaient pas, ne comprenaient que parfois, je voulais ne rien faire entre deux contrats.).

    Bref, aujourd’hui, 10 ans plus tard, ma famille, mes amis, comprennent ce discours…. mais il aura fallu avoir des enfants, un deuil, des maladies, des burn outs, et le fait que je refuse de voir ma famille « à cause du travail » pour qu’ils comprennent que OK avoir un job « socialement haut placé » ça le fait sur le CV (oui j’ai changé de voie et je suis dans la haute stratosphère maintenant :/) mais que c’est nul pour la vie de famille.
    D’ailleurs, je me suis encore mise en pause de mon job dans la stratosphère…. comme quoi, j’ai peut être un vrai problème à travailler et pas me concentrer à moi et ma famille.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonsoir Lola, merci de ton témoignage 🙂 Je trouve touchant ton parcours, c’est tellement facile de s’oublier et de se perdre dans le travail, tout nous pousse à cela. Tu sais qu’il y a une coach parmi les commentateurs (Maman Délire, un peu plus bas), elle est spécialisée dans la thématique du sens au travail ? 😉 En tout cas je te souhaite de pouvoir souffler, et te recentrer réellement sur tes désirs à toi, pas ceux qui sont projetés sur toi.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je ne vois pas qui serait aussi bien qualifiée que toi pour répondre à cette problématique ! 😉

  • Johanna au presque parfait

    C’est super pertinent… Je me retrouve totalement dans ton analyse! Et ça a été théorisé! L’engagement professionnel forme « la courbe en U ». L’engagement connaît un minimum quand la vie familiale est la plus intense. Su je retrouve les références, je te les envoie!

    • Maman Lempicka

      Le bonheur selon le schéma familial classique: études-premier boulot-mariage-enfants-enfants qui quittent le nid-vieillesse. On est selon cette courbe bien plus heureux à 60 ans qu’à 35.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Ça alors, c’est marrant, pour le moment l’idée que je puisse être plus heureuse à 60 ans que maintenant ne m’effleure pas.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Avec plaisir !
      Moi, je ne sais pas si ce sera en U. Peut-être en L ? Je crois plutôt que j’aimerais investir d’autres domaines, en plus de mon travail, avec les ressources psychiques que j’aurais dégagées 🙂

  • mamanchambouletout

    J’adore cet article ! Je fais parti des gens qui ont fait des études mais ne s’épanouissent pas spécialement dans leur boulot… Mais pour ma part c’est un choix. J’aurais pu chercher sur Paris, j’ai déjà bossé dans des grosses agences de comm avec joli salaire et absence total de vie privée mais je n’en ai plus envie. Je travaille à 5 minutes de chez moi, je rentre déjeuner à lai raison et je récupère mon fils à 17h15 et ça, ça n’a pas de prix ! Alors peut être qu’un jour je voudrais changer mais pour l’instant mon choix est fait (et puis je n’ai pas non plus le pire boulot du monde, ce n’est pas le bagne…)

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Le tout c’est que le choix soit éclairé et soupesé. La disponibilité et les temps de transports réduits ont un tel impact sur la vie personnelle, le stress et la santé, que cela vaut bien quelques centaines d’euros en moins !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci de ton retour Marie ! Bien sûr il y a de nombreuses personnes qui aiment leur métier, c’est réjouissant !

  • maman délire

    olala j’ai 4 millions de trucs à dire ! tu te doutes ! 😉 déjà je l’attendais cet article, depuis le jour ou tu avais laissé un commentaire chez working mutti je crois, en évoquant ce sujet.
    pour ce qui est de s’épanouir dans son travail, je pense, et j’ai constaté, par les témoignages que j’ai pu avoir, que ça ne dépend pas du « niveau intellectuel » du poste. IL y a quelques temps une jeune femme m’a parlé de son mari qui adore son boulot : il est chauffeur de bus. à première vue ça pourrait sembler ne pas être l’extase et pourtant. Comme il est dit plus haut, je connais aussi des femmes de ménages qui aime leur job et se sentent utiles ( et ô combien elles le sont !! ) . il y a des fleuristes qui n’en peuvent plus de leur job, et d’autres qui trouvent qu’elles apportent un peu de beau et de poésie aux clients qui viennent chez eux. tu vois moi par exemple, tu ne me ferais devenir expert comptable pour rien au monde, et pourtant j’ai un copain qui s’éclate dans ce job !
    Il y a d’un autre coté, des managers, des d’ingénieurs, qui sont complètement démotivés.
    Et puis surtout, il y a ce qu’on veut bien mettre dans son travail, qu’est ce qu’on a envie qu’il nous apporte, et ça, c’est propre à chacun ! a priori, tout le monde veut que ça paye les factures, on est d’accord. mais certaines personnes sont très heureuses ailleurs, leur équilibre n’est pas là. j’ai un couple d’amis, dont la femme travaille en usine, et franchement c’est une des personnes que je connaisse qui est la plus heureuse. Son bonheur et son épanouissement sont ailleurs. Cela dit, elle s’entend bien avec ses collègues, sa hiérarchie… elle n’est pas en souffrance sur son lieu de travail, et c’est un point important. Et la souffrance au travail, elle non plus, n’a pas de frontière. On peut souffrir en étant cadre, ou en étant ouvrier.
    Moi même je me suis dit pendant des années, alors que mon travail était devenu juste un moyen de ramener un salaire : c’est pas grave, de ne pas s’épanouir au travail ! mais au bout de queqlques années, j’avais vraiment l’impression de gacher mon temps. j’ai fini par plaquer ce CDI, parce que pour moi ça n’était plus tenable. Mais je sais aussi qu’il y a des gens qui veulent juste saisir des commandes sur ordinateur, ou répondre au téléphone, et qui ne veulent surtout pas plus. Et c’est ok ! Si c’est ok pour eux, tant mieux !
    On a le droit de tout, de vouloir s’éclater au taf, ou d’y trouver juste un moyen d’être rémunéré, du moment que c’est en accord avec soi.
    on a le droit d’avoir envie d’un job plus respectueux de l’équilibre vie pro vie perso aussi. par exemple moi maintenant, même si j’adore mon nouveau job, bah a un moment donné, je coupe, je fais autre chose !
    Je suis d’accord avec toi sur le fait que bon nombre d’entreprises ont du boulot a faire sur le management et la motivation des salaries. en 20 ans j’ai vu beaucoup de choses qui pourraient être améliorées.. les horaires dont tu parles, je sais que c’est plutôt français comme concept, pour en avoir parlé avec des anglais, des allemands ou des américains. c’est même peut être parisien, car par ici je peux te dire qu’il y a beaucoup moins de présentéisme le soir.. Ce qui est certain c’est que c’est complément idiot, et même ceux qui disent « t’as pris ton après midi ?? » rêvent de partir aussi avant 19h j’en suis sure !
    sur le fait de la reconnaissance, je pense qu’il vaut mieux aussi compter sur la sienne, et pas forcément des supérieurs hiérarchiques ou de l’entreprise, dans lesquelles il y a encore beaucoup de pédagogie à faire. être satisfait d’avoir accompli un certains nombre de taches dans une journée, et se le dire.
    Et puis sur ce qu’on va laisser derrière nous : ma première mission, c’est d’essayer de tout faire pour permettre un bon démarrage de mes enfants dans leur vie. je n’ai pas écrit « pour qu’ils soient heureux » parce que malheureusement, ou heureusement, leur bonheur ne dépend pas de moi, en tout cas pas quand ils seront adultes. mais j’aimerais aussi, vraiment, que les personnes qui soient venues me voir, puissent être mieux dans leur vie. ça peut paraître prétentieux de dire ça. mais je ne peux pas dire autre chose. leur bonheur ne dépend pas de moi non plus, mais leur faire prendre conscience de ce qu’ils désirent vraiment, et comment ils veulent que ça prenne forme dans leur vie. si tu savais combien de personnes j’entends de près ou de loin, dire qu’elles ont envie d’avoir un but, et ça ne passe pas que par la famille. En fait tout est question d’équilibre, de son propre équilibre.
    D’ou effectivement, je suis bien d’accord, le fait d’éviter les injonctions à « être heureux au travail » comme « être une mère parfaite » « faire du zéro déchet » . a chacun de voir ce qu’il peut, et veut faire ! (en respectant les autres, évidemment)

    bon je vais m’arrêter là ! mais clairement ça pourrait être un sujet d’article sur mon blog pro un de ses 4 !

    • Maman Lempicka

      Merci à toi Sophie d’écrire noir sur blanc cette dissociation entre intellect requis par le travail et épanouissement. C’est une grande arnaque qu’on nous a vendue. C’est le discours qui nous a été servi depuis qu’on est petit: fais des études, fait un travail intelligent et tu seras forcément heureux. Bah nan. Et merci aussi de rappeler l’importance primordiale du climat de travail dans l’épanouissement qu’il procure.

    • Virginie Neleditesapersonne

      Ah mais clairement, Maman Lempicka tu le dis parfaitement, c’est une arnaque ! D’autant que pour la plupart des cadres dans une grande entreprise, on leur demande au contraire de ne pas trop réfléchir (on ne sait jamais ils pourraient remettre en question l’autorité ou se rendre compte de l’inutilité de leur job). Et quand on réalise ça, alors qu’on t’a vendu toutes tes études « la profession intellectuelle supérieure » oula… ça fait mal !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      @ Sophie (je précise, avec tous ces commentaires imbriqués) Et moi j’attendais ton commentaire, je savais que tu viendrais comme la mouche attirée par le miel !
      Je me suis limitée en terme de taille pour mon article, comme tu t’en doutes il y aurait une thèse de sociologie à écrire sur le sujet, et je ne voulais pas perdre mes quelques abonnés avec un truc sérieux, non mais, hein.
      J’approuve évidemment tout ce que tu dis : non l’épanouissement n’est pas lié au degré de qualification ni de salaire, loin de là. Si le facteur humain et relationnel est de qualité, des métiers du secteur tertiaire ou ouvrier peuvent être très bien vécus. Par contre, même si tu connais beaucoup mieux le monde du travail que moi, dans toute sa vastitude et sa diversité, je ne sais pas si tu as beaucoup de personnes de cette catégorise socio-professionnelle qui viennent te voir ? A mon avis, ils serrent les dents et attendent que ça passe.
      Les personnes qui sont en perte de sens et d’épanouissement dans mon entourage sont dans le secteur de la santé, ou cadres supérieurs, ou dans la finance. Pour la finance cela ne m’étonne pas tellement je trouve que ce sont des métiers d’une vacuité totale; pour les autres cela montre une grande souffrance au travail, et une nullité managériale sans limite. C’est ça le pb majeur à mon avis : que le monde du travail ne sache pas conserver la flamme des jeunes salariés.
      J’attends donc tes futurs articles avec impatience !

    • maman délire

      effectivement parler de ce sujet c’est au moins une thèse je te rejoins ! j’aime pas le miel mais tu m’as bien collée a ton article grave !!!!! pour le moment non je n’ai pas des ouvriers qui viennent me voir : il faudrait déjà qu’ils sachent que le coaching existe, et que ça n’est pas réservé à des privilégiés, et réaliser enfin tout ce que ça peut leur apporter. il faudrait aussi qu’ils réalisent qu’ils peuvent faire bouger les choses. j’ai bien peur que la croyance « j’ai pas le choix » ait particulièrement la vie dure dans leur cas. effectivement si le management est bien géré ils peuvent être épanouis, s’ils trouvent du plaisir à ce qu’ils font. mais à la vue des commentaires et de tout ce que j’entends (sans compter ce que j’ai vécu moi même) , il est clair qu’il y a un énorme boulot à faire au sein des entreprises . ça bouge, je le vois et je l’entends de mon coté, le coaching et les façons de manager différentes commencent à faire leur apparition, mais clairement il faudra du temps avant que les mentalités ne bougent pour tout le monde. IL y a aussi autre chose a prendre en compte qui est important : les métiers eux mêmes changent beaucoup, beaucoup de nouveaux métiers n’existaient pas il y a 10 ans, d’autres disparaissent ou sont délocalisé dans les pays émergents (c’est le sujet de mon prochain article pro d’ailleurs, avant celui sur … la reine des neiges :-)) et hop un petit teasing placé j’apprend les best practices de virginie !!) … donc il faut gérer ça aussi dans sa vie pro, en plus de toute le reste…. je vous le dis à toutes : on est des wonder woman en puissance, et on ne s’en rend même pas compte. alors prenons du recul, et réalisons tout ce que nous accomplissons, et félicitons nous ! la reconnaissance commence par soi même !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Sophie de ton éclairage ! Oui ça bouge, j’ai une amie qui travaille dans le domaine du bonheur en entreprise. Il faut souhaiter que ces pratiques puissent diffuser dans les métiers moins qualifiés. Et il faudrait surtout que le recours à des psychologues devienne plus naturel, et non pas un aveu de faiblesse comme cela le reste encore actuellement pour beaucoup. Tant que la psychologie demeure dans l’esprit de beaucoup, réservée aux personnes malades, les coachs auront plus de mal à œuvrer efficacement.
      (Si tu as des articles liés sur ton blog pro, dis-moi, je les rajouterai avec plaisir !)

  • Urbanie

    Je te rejoins sur beaucoup de points! Ce présentéisme à la française est tellement absurde (mais n’est pas pire que dans certains pays), et parfois, je me demande vraiment pourquoi (dans le sens: quel est le but, le sens de tout ça?). Depuis que je suis maman, je ne vois clairement plus ma progression pro comme une priorité.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui ça m’étonne vraiment. En France l’efficacité n’est pas une valeur très reconnue. C’est curieux ! J’ai toujours entendu dire qu’aux US c’est différent.
      Et quand on est maman, on n’est plus sensible aux même carottes qu’avant 🙂

  • lespiapiasdeseverine

    Très bon article, très bien écrit et tellement vrai ! Je me suis retrouvée à pas mal d’endroits, que ce soit celle que j’étais avant et celle que je suis devenue ! Je suis passée par une phase où je donnais beaucoup à mon travail, trop… jusqu’au jour où des soucis de santé chez mes proches + un début de burn out professionnel m’ont fait remettre les pendules à l’heure ! Tout ça s’est aussi mélangé avec l’approche de la quarantaine qui, je pense, a été un bon moment pour justifier (comme si j’avais besoin de justifier lol) cette remise des pendules à l’heure. Ce ne fut pas une période des plus faciles, ce n’est pas toujours évident de savoir ce qu’on veut, ni quelles sont nos priorités… ou plutôt ce n’est pas évident de se les autoriser et de les défendre devant les autres ! Mais c’est nécessaire ! Maintenant, je suis une de celles qui font passer leur vie familiale avant leur vie pro (même si j’aime mon boulot), une de celles qui a la chance de pouvoir faire une partie de son boulot à la maison donc qui ose partir tôt pour aller récupérer son fils à l’école (j’en profite avant qu’il soit ado et qu’il ne veuille plus de maman à la sortie de l’école lol ;-)) – même si plusieurs collègues doivent se dire « et ben dis donc elle ne bosse pas beaucoup ». Mais maintenant, je commence à m’en fiche (42 ans, j’ai encore progressé lol) Je suis plus en accord avec moi même, c’est ce qui compte, mon mari et mon fils sont mes priorités (ils le savent et le voient ;-)) Ça fait du bien en tout cas de lire un article comme le tien, donc merci 🙂

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      La crise de la quarantaine a je pense joué un rôle déterminant chez moi (même si j’aime mon boulot, malgré tout; mais je l’ai remis à sa juste place). Moi aussi je parviens à m’émanciper du regard des autres, et j’ai réussi à me dire que j’avais déjà fait mes preuves. J’ai mis du temps ! Merci de ton commentaire 🙂

  • Latmospherique

    Tout est question de personnes et de personnalité, à mon avis. Et d’équilibre aussi.
    Je pars avec un handicap, je dépéris dans mon poste actuel. Toutefois je vais essayer d’être objective.
    Je déteste les injonctions « il faut », « on doit ». Non clairement non. L’essentiel est d’être en accord avec soi-même. Et de trouver ce qui nous convient le mieux à un instant T.
    On peut avoir envie de s’épanouir dans son travail comme on peut juste avoir envie de bien faire son travail et basta. J’ai toujours souhaité que mon travail n’empiète pas sur ma vie personnelle. Car clairement mon fils, mon amoureux, ma famille, mes amies, mes passions passent avant. Et cela même si je fais un métier qui me passionne…ce qui n’est pas le cas pour le moment!

    Pour ce qui est de la reconnaissance, l’attendre des autres est un leurre à mon avis. Je m’en suis rendue compte assez tôt dans la vie active. Toutefois la reconnaissance de moi-même sur ce que je fais, apporte, découvre, apprends, voilà ce qui est important pour moi. Aujourd’hui je ne me vois plus continuer dans un poste qui ramène un salaire mais qui ne me nourrit plus, mais alors plus du tout. Voir pire.

    Bon il y en aurait des choses à dire sur ce sujet…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tu dis tout à fait les mêmes choses que Sophie 🙂
      Bien entendu, je ne voulais pas dire dans mon article qu’il faut rester dans un travail qui est un supplice permanent. Le sens qu’on y trouve (salaire, relations avec les collègues, intérêt, facilité d’organisation etc…) doit toujours être présent quel qu’il soit. C’est juste que je pense erroné de lier le principe de plaisir avec la vie professionnelle. C’est quand même ce que l’on nous vend : challenge, adrénaline, excitation, réussite = plaisir. Sauf que c’est du marketing pour faire cavaler le salarié plus vite. Nous vivons dans une société du plaisir (je ne le dis pas de manière austère, mais je constate que c’est ce qui préside maintenant à la plupart des décisions) et il faut admettre que le travail n’est pas un plaisir.

    • Latmospherique

      Le travail peut être un plaisir. Tout dépend de ce qu’il représente pour nous.
      Toutefois en effet ce qu’on nous vend c’est surtout une utopie, en tous cas dans le monde actuel et dans la façon dont la plupart des entreprises fonctionnent!

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      on en arrive toujours, quelque soit le bout par lequel on prenne le problème, à la même conclusion !

  • Virginie Neleditesapersonne

    Très bonne réflexion !! D’ailleurs, en y réfléchissant, je crois qu’il n’y a que très peu de personnes dans mon entourage qui cherchent encore l’épanouissement ou le bonheur au travail – pourtant ce sont en majorité des cadres ! De mon côté mon principal objectif ces dernières années quand j’allais bosser (outre le fait de recevoir la paye à la fin du mois évidemment), c’était de bien rigoler avec mes collègues. (Patron, si tu me lis …) J’avais d’ailleurs relaté ça sur le blog en pointant les absurdités dans lesquelles on finissait pas se trouver (vis ma vie de chef de projet – Hop, placement produit discret ^^). Bref, le bonheur au boulot, c’est fini, plus personne n’y croit ! Ou alors, grâce au « périphérique » comme les collègues donc, par exemple.
    Enfin (je réfléchis en écrivant), je nuancerai en disant que plus personne ne croit au bonheur en entreprise (entendre, grande entreprise). Par contre, et en cela on se rapproche sans doute de la génération Y ; beaucoup pensent trouver l’épanouissement dans l’entreprenariat, le cumul de petits jobs (les fameux slasheurs) : ce qui ne plait plus en entreprise et comme tu le soulignes justement, c’est surement en grande partie ce culte des horaires et de la hiérarchie ; chose que l’on ne retrouve plus quand on adopte ces nouveaux modes de travail. Effectivement le fait de devenir parent change aussi la donne ; c’est bien là qu’on se rend compte que le seul endroit où l’on est vraiment irremplaçable, c’est auprès de ses enfants (tiens ne serait-ce pas là le titre d’un de mes articles ? et hop, deuxième placement).
    En tout cas il est clair que le bonheur au travail est un mythe qui n’a sans doute plus beaucoup de crédibilité, et quelque part, tant mieux !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oh mais attends je vais aller rapidement (enfin, demain) compulser ta bibliographie !
      Oui moi j’ai aussi la chance d’avoir des collègues très sympas, à 90% des femmes, et il y a une super ambiance dont les ancien(ne)s gardent la douce nostalgie. Ça compte énormément pour moi.
      Je crois aussi que les cadres sont encore plus confrontés au mal-être au boulot, j’en ai hélas pas mal d’exemples autour de moi. Ça me vaccine contre le travail en entreprise, à vrai dire. Je suis certes pas très bien payée, mais au moins ma santé mentale est (à peu près) intacte, et émoussée seulement par mes tyranniques jeunes patrons (tiens ! ne serait-ce pas le titre d’un de tes articles ?)

  • Maman Nouille

    Roh merci de la référence 🙂
    Mais moi je me plains, je me plains…mais en fait je ne travaille plus. Bon c’est tout neuf, trois mois à peine. Mais je te raconte pas l’apaisement, plus d’angoisse d’être rappelée au mileiu de la journée pour un gamin un peu chaud (du front) ou ce malaise d’envoyer le môme à l’école bourré de doliprane en croisant les doigts pour que ça passe. (Du coup mes gamins ne sont plus malades, mais ne parlons pas trop vite). Je suis d’ailleurs très ambivalente à l’idée de reprendre.
    Quoiqu’il en soit , ton article tombe à pic avec l’épisode 6 de ce podcast : https://soundcloud.com/letourbillon-podcast qu’il faut vraiment que je finisse d’écouter.
    Pour ma part, l’épanouissement au travail est bancal. Je fais un job où les prétendant sont plus nombreux que les postes. Ajoute à ça que la population est essentiellement féminie tu verras que les conditions ne sont pas optimales. Même si le boulot est interssant, j’ai toujours eu l’impression d’avoir été malmenée par ma hiérarchie (ceux qui sont loin dans un bureau et qui ne te connaissent pas). Par exemple , on m’a refusé un passage en CDI promis parce que j’étais enceinte et que « vous comprenez, on serait bien embeté si vous preniez un congé parental derrière », d’ailleurs, il ne fallait pas que j’en prenne si je voulais voir mon cdd renouvellé…aujourd’hui, ça me choque, mais sur le coup, je n’avais pas l’énergie de partir en guerre (et puis d’ailleurs je suis resté en cdd plus de 6ans -la limite est 6ans- sans que ça les tracasse). L’année dernière ça a été le pompon. Deux enfants en bas âge, qui tombent tout le temps malades (première année de crèche et de maternelle), un job à plus d’une heure de route, une crèche qui ferme à 17h45 et pas de papa la semaine….autant te dire qu’avec mes horaires 9h30-16h je passais pour une branleuse (sauf qu’au lieu de faire 2.5jours, j’en faisais 3, mais personne ne voit que tu fais une aprem en plus ou que tu bosses entre midi et deux, on voit juste que tu pars tôt), pas de possibilité d’aller en formations puisque je n’avais personne pour gerer mes loustiques et de très nombreuses absences à la dernière minutes (maladie, grêve récurrente de la maitresse, grêve de la sncf sur trois mois, mon seul moyen de transport). Et cette culpabilité d’être là à moitié, de n’assurer nulle part.
    Tu vois j’ai un entretien tout à l’heure (des conditions pas top et un domaine qui m’intéresse moyennement) et ç m’embête beaucoup. Mais c’est difficlement assumable car il faut travailler. Et j’ai du mal à assumer le statut de chômeur. Enfin bref, au lieu de te faire pavé, faudrait que j’en fasse un article 😉

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tu es la démonstration que le management en place actuellement dans le monde du travail arrive à dégoûter les femmes de travailler. Par ailleurs dans la hiérarchie, certaines femmes sont aussi peu compréhensives que les hommes. Je connais de ces hyènes, tu n’imagines pas ce que ce type de femme peut débiter comme horreur à des jeunes femmes enceintes ou mères de jeunes enfants… C’est tellement une vision à courte-vue de la société. Si on n’a pas de gamins, à qui donc iront-ils vendre leurs iphones ?

    • maman délire

      m’en parle pas j’ai envie de répondre partout !!! (et c’est même pas mon blog :-)))) ) mais là tout de suite, j’ai pas le temps (frustration, quand tu nous tiens ! )

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      fais comme chez toi, mon blog est fait pour ça ! laisse donc tes scrupules au vestiaires (avec ta culotte)

  • Maman BCBG

    Articles et commentaires passionnant.
    En bonne paresseuse que je suis, je ne me voyais pas « m’accomplir » au travail, mais j’espérais m’y épanouir.
    Maintenant que j’ai un peu plus de recul, que je me suis frottée à des structures et hiérarchies différentes, j’en viens à la conclusion que ce que je cherche, c’est avant tout un équilibre.

    Un boulot intéressant et qui me laisse du temps pour le reste me va mieux qu’on boulot passionnant à qui il faut tout sacrifier.
    Comme tu dis, la satisfaction du travail bien fait n’est pas à dénigrer ou sous-estimer mais… ça n’arrive pas à la cheville de la joie que procure un bon moment en famille.

    Remettre en perspective ce qu’on attend du travail me semble sain et signe de maturité 🙂 Mais pas évident de trouver un équilibre, entre ,nécessité, contrainte et bien-être au travail…et à la maison !

    PS: Merci pour le lien !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui, je crois que c’est la distance à laquelle on se place de son travail qui joue un rôle majeur, davantage que l’intérêt du travail. Je m’explique : quand j’étais jeune, j’étais tellement impliquée que j’en étais malade quand ça foirait, et folle de joie quand ça marchait. Maintenant, je ne me rends plus jamais malade (à la limite, je suis un peu tendue quand il y a des grosses échéances à court-terme) et je suis contente, raisonnablement, quand ça marche. Je réserve mes émotions aux relations humaines avec mes collègues, très chouettes, et à ma tribu. Cela me va très bien comme ça. Et ton article sur le rhume était vraiment très bien !

  • 3kleinegrenouilles

    Je me reconnais bien dans ton article. Je viens d’un milieu ouvrier et provincial, j’ai fait des études poussées, notamment à la Sorbonne (gros phantasme quand on vient d’un petit village) et… j’ai un emploi qui me satisfait très moyennement. En fait, j’aurais aimé faire autre chose mais je me suis pris le plafond de verre en pleine face… Bref, je ne vais pas cracher dans la soupe. Mon travail peut être intéressant, il est plutôt bien payé… mais j’en ai assez ! Mais les enfants, les rv médicaux et autres pour la petite font que je ne changerai pas de voie professionnelle, ou au moins pas avant dix ans !
    Et en même temps, c’est vrai que mes parents ne se sont pas posés de question existentielle sur leur épanouissement professionnel à l’usine. Ils avaient un CDI, l’équipe était sympa avec une belle solidarité, un vrai esprit de corps et c’était ça le plus important. Malheureusement, cette belle ambiance est totalement inexistante dans ma boîte.
    Mon homme a la chance de voir son travail reconnu, d’avoir des remerciements pour son engagement, il rencontre des personnes très différentes, etc. Je suis heureuse pour lui mais j’aurais aimé pouvoir dire la même chose de mon travail.
    Bref, un petit commentaire bien déprimant ! Je retourne à mes recherches pour mon article en cours.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je trouve incroyable qu’en s’élevant, si je puis dire, dans la qualification et l’intérêt des postes, on ait à ce point perdu de vue l’enjeu humain et relationnel. Tu appuies ce que dit Sophie, par ton témoignage sur la vie professionnelle de tes parents. Maintenant des coachs interviennent en entreprise pour faire du team building, en gros remettre les liens qui ont disparu. Comment en est-on arrivé là ? Peut-être en faisant jouer la concurrence à fond et en transformant le monde du travail en lutte pour la survie -ce que ne faisaient pas les hommes préhistoriques, qui chassaient en groupe !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Excellente chronique, et tout à fait dans le sujet ! elle est bien rigolote cette journaliste 🙂

  • Marcounet

    Pourquoi travaille-t-on ? Il existe un triangle dont j’ai perdu le nom : isocèle, posé sur sa base, découpé en 5 étages . Pourquoi un triangle ? Parce qu’on est de moins en moins nombreux au fur et à mesure qu’on se rapproche du sommet.
    1er étage : répondre aux besoins primaires : manger, boire, respirer. 2è étage : obtenir une certaine sécurité (un toit, des rentrées d’argent régulières…). 3è étage : relations sociales et sentiment d’appartenance. 4è étage : entretenir la confiance et estime de soi. 5è étage : l’accomplissement personnel.
    Deuxième question : a quel étage vous-trouvez-vous ?

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      la pyramide de Maslow ! (merci Google) je me vois sans doute au 4e niveau, ce n’est pas si mal. Une mère qui a besoin de sécurité pour sa vie familiale, ne dépasse-t-elle pas la 2e marche ?

  • 3kleinegrenouilles

    Je pense en effet qu’on a trop valorisé le concurrentiel, le management sauvage, etc. Le seul endroit où j’ai connu une vraie solidarité, un sentiment d’appartenance était dans une boîte où les missions à accomplir étaient vraiment difficiles. Du coup, soit on était solidaire pour mieux avancer, soit on la jouait perso et on galérait. Cette ambiance me manque tellement.
    Lundi, j’étais malade et je n’ai pas pu aller à une réunion obligatoire. Mardi matin, petite réflexion désagréable d’un collègue à propos de mon absence ! Ça m’épuise !

    • 3kleinegrenouilles

      Oui, par exemple, nous avons à mon travail beaucoup de réunions. Certains points abordés pourraient tout à fait l’être par mail puisqu’ils ne portent pas à discussion ni à une décision commune. Mais non, il faut faire une réunion pour nous informer. Résultat, beaucoup viennent avec leur ordi et font semblant de prendre des notes…
      Ne pas venir à ces fameuses réunions n’est pas acceptable. Le mieux pour la carrière, demander à faire une des interventions voulues par la direction, en proposer une, etc. Objectivement, on a en général 2h30 de réunion dont au moins la moitié pourrait être réglée par mail.

  • GToch

    Je peux rajouter un dilemme supplémentaire ?
    Je suis épanouie familialement et amoureusement, ce pour quoi on me prend pour une dingue !
    Je suis épanouie professionnellement et absolument pas reconnue financièrement, ce pour quoi on me prend ENCORE pour une dingue !

    Heu…

    Je vais chercher une corde ???

    Peut-être que je suis dingue… mais tellement bien comme ça 😀 #lesgensetleursconsiderations

    Super ton article !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Ah ça, avoir un travail intéressant ou gratifiant est souvent pris pour la justification d’un salaire peu conséquent ! (ne te pends pas, ça ne vaut pas la peine)

  • mamande4fr

    C’est une réflexion très intéressante. Je ne compte plus les personnes de mon entourage qui claquent leur boulot soit pour se prendre du bon temps soit pour monter leur boite. Les 2 n’ont pas la même finalité mais ont souvent la même origine : ne plus se retrouver dans ce qu’ils font.
    Pour ma part, mon objectif est d’avoir un équilibre vie pro / perso et d’etre stimulée.. pour le monde j’y arrive, mais je ne sais pas où je serai dans 5 ou 10 ans ! C’est tellement long la vie active, que l’on peut avoir 10 vies différentes !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je crois que pour les femmes en effet, pouvoir vivre sa vie de mère sans stress excessif pèse lourd dans la balance. C’est pour cela que malgré un salaire pas extraordinaire, je suis satisfaite de mon travail qui me permet de m’organiser avec la souplesse requise pour de jeunes enfants; ça n’a pas de prix ! Quand ils seront plus grands, mes perspectives évolueront sans doute !

  • Madame Bobette

    En voilà un d’article qui me parle! Bon, je crois que je suis de cette génération Y… Le travail, c’est bien. Je m’y investis et j’essaie de l’aimer, y être bien mais point trop n’en faut! Ce n’est clairement pas ma priorité et ma famille prend toute cette place dans mon cœur, ma tête et même mon ambition. J’ai des horaires classiques que je respecte et apprécie, des RTT que je ne quitterai pour rien au monde et non, sauf pour bonne raison (anticipable pour la nounou), je ne donnerai pas plus de 30 minutes de ce temps à mon employeur au détriment de ma famille.
    Du côté de mon mari, c’est plus compliqué… Même si je sais qu’il commence à comprendre que sa famille est au moins aussi importante, je sais qu’il a du mal à relativiser le boulot. Ainsi, il est rarement rentré avant 20h et enchaine les déplacements. Cela nous pèse beaucoup en ce moment. Je voudrais qu’il prenne conscience de toute ça, vraiment… Mais en même temps, je sais que c’est compliqué pour lui de faire différemment vu qu’ils sont 2 dans sa boite et une secrétaire… Mais le retour pour investissement, il ne l’a pas, même pas du tout alors à un moment, il faut aussi se demander si tout ces sacrifices en valent le coup… Après tout, sauver une boîte qui n’est pas la sienne et dans laquelle il ne perçoit aucun bénéfice n’aide en rien à son épanouissement et bonheur personnel…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci de ton témoignage ! je vois que tu as trouvé un bon équilibre entre ta vie professionnelle et ta vie familiale.
      Du côté des hommes, j’ai l’impression que c’est toujours plus compliqué, sans doute le poids d’être le plus souvent celui qui apporte le revenu principal à la famille, une certaine vision de la virilité, du droit ou non à se plaindre… Je vous souhaite de pouvoir discuter de cela entre vous et de trouver une solution satisfaisante pour votre famille 🙂

  • popknel

    Article extrêmement intéressant. Je me reconnais totalement dans ce discours. Il est important de prendre du recul et de se recentrer sur ce qui compte réellement. C’est un travail quotidien et de longue haleine.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci de ton commentaire 🙂
      oui, ce n’est pas facile car cela demande une attention et un recentrage constant. C’est loin d’être naturel, tant nous avons au quotidien la tête dans le guidon.

  • alinetterunnette

    Merci pour cet article qui met exactement les mots sur des questions qui me taraudent…Ca ne fait pas si longtemps que je travaille, et pas si longtemps que je « maman-te » au final (respectivement 5 et 4 ans), mais pourtant j’alterne entre des phases extrêmes d’un côté comme de l’autre. Je sais que j’adore mon travail (qui est épanouissant, il faut l’admettre), qui fait un joli mix entre les tableaux excel et les relations humaines (j’encadre une équipe dans le secteur public), mais mais mais… je suis enceinte (de numéro 2 donc), en début de semaine j’ai ressenti des douleurs et mon premier réflexe a été de me dire « oh non je ne veux pas être arrêtée maintenant »…. Non mais allô quoi, c’est quoi ce sens des priorités sans dessus dessous…Heureusement marichéri me remet rapidement les pieds sur terre (même si avec son boulot un peu spécial et à temps utraplein #agridaddy il est mal placé pour relativiser 😉 ) . Bref, beaucoup de blabla pour te dire merci pour ces nouveaux éléments de réflexion, ça fait du bien de lever le nez du guidon, souvent on voit plus facilement son chemin <3

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci pour ton retour 🙂 Oui, on en arrive à s’éloigner de l’essentiel, et à mépriser sa propre santé ce qui est quand même le comble. D’ailleurs, je suis toujours épatée du flan que l’on fait pour le congé maternité : après tout, avec 2 enfants (ce qui concerne l’immense majorité des femmes), cela revient à 8 mois d’absence sur une carrière de 42 ans, soit 1.6%. C’est donc totalement grotesque d’en faire une problématique majeure de la vie professionnelle féminine.

    • alinetterunnette

      c’est clair, quand on prend un peu de hauteur, on se rend compte du ridicule de la situation! Et 4 mois d’absence prévue, ça me semble moins dommageable que les nombreux 6 mois d’arrêt pour burnout (hommes et femmes confondus) que je vois autour de moi…alors qu’on en parle beaucoup moins…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      J’espère bien ! C’est important à ton âge de bien choisir son orientation 🙂

  • Marcounet

    C’est sans rapport avec ce qui précède, mais ce ne serait pas l’anniversaire de la bataille d’Austerlitz aujourd’hui ? de ça et d’un certain nombres d’autres événements… 😉

  • bibliblogueuse

    Article très intéressant. En début de carrière, je me suis investie à fond dans mon travail qui est épanouissant, utile à la société (et donc mal payé;-)), même avec mes enfants en bas âge. Je culpabilisais lorsque mes filles étaient malades et qu’il fallait que je m’occupe d’elles plutôt que d’aller travailler. Dingue, non ? Depuis, j’ai pris du recul, je fais de mon mieux quand je suis au boulot, mais je me préserve et essaie de mieux séparer ma vie pro de ma vie privée (très difficile a fortiori aujourd’hui en raison des mails incessants que l’on envoie et reçoit même quand on est chez soi le soir et qu’on devrait pouvoir faire autre chose de sa vie que travailler). Du coup le soir, sauf urgence, je fais autre chose que bosser, je me sens plus épanouie, et cela n’a rien changé à ma « carrière » ! Je pars du principe qu’on n’a qu’une vie et que les moments les plus importants sont ceux que l’on passe avec ceux qu’on aime, alors profitons-en au maximum !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Sandra de ton commentaire ! Je pense qu’on doit percevoir que le message non-verbal transmis par la plupart est « tu nous saoules avec tes gosses ». J’ai eu la grande chance que mon boss ait des enfants en même temps que moi (mais pas ensemble, hein, soyons clair !) et du coup il a toujours été compréhensif. Et en effet, tout cela n’a au final aucun impact ni sur la qualité u travail fourni, ni sur l’évolution, carotte que l’on nous balance en permanence sous le nez.

Je suis sûre que tu as plein de choses à me dire :

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