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Charge mentale et éducation : comment élever nos garçons ?

Entre deux bottes en pâte à sel et trois guirlandes, ho ho ho, j’ai pris le temps de lire le compte instagram @taspensea qui rassemble de courts témoignages de femmes sur la charge mentale qu’elles portent dans leur couple (Non, messieurs mes lecteurs, ne fuyez pas : je sais que tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier). Je suis tombée dessus grâce à un article de Maman4.0. Parmi ce florilège du machisme ordinaire, il y a parfois des perles. Attention, je décerne mon podium !

#3 : « pour moi la charge mentale c’est quand je prépare les habits de mon fils le soir pour ne pas être réveillée le matin par son papa qui ne sait toujours pas comment l’habiller. Au bout de 4 ans. »

#2 : « Conversation du soir. Elle : Tu peux penser à sortir la poubelle demain soir ? Lui : tu peux m’envoyer un sms une heure avant que j’y pense ? »

Et le blaireau d’or est attribué à celui-ci, que je trouve grandiose :

#1 : « Pour moi la charge mentale c’est quand je suis en déplacement professionnel et que je reçois un SMS le matin de mon mec me disant : « Purée, tu ne m’as pas appelé pour me réveiller !!! Je suis en retard pour le boulot ».

Et il y a également le compte twitter « charge mentale pédiatrie », dégoté dans un article de Seayouson, qui recensent les perles entendues aux urgences pédiatriques :

#4 : « J’ai pas le carnet de santé, ma femme me l’avait pas préparé. »

#3 : La maman : « Elle est hospitalisée ? Mais je dois aller chercher ses affaires ! »
Le médecin : « Vous pouvez rester avec elle et votre mari peut rapporter tout ce qu’il faut. »
La maman : « Mais il ne sait pas où sont les affaires, hein chéri ? » Il acquiesce avec un sourire gêné.

#2 : Enfant de 8 ans, hémophile, épileptique sous un lourd traitement. « Il faut attendre ma femme, je connais pas son historique ni ses traitements. »

#1 :  Bébé de 27 jours amené par les pompiers et papa qui accompagne : « Qu’est ce qui lui est arrivé ?
– Je ne sais pas, je regardais le foot. J’appelle la maman et je vous la passe, elle va vous expliquer. »

On pourrait en rire, tellement c’est clownesque. Mais hélas, je crois que c’est surtout d’une triste banalité. Et je me pose quand même plusieurs questions.

  1. Pourquoi ces femmes acceptent de continuer à vivre avec des types pareils ?
  2. Qui a éduqué ces blaireaux ? Ont-ils déjà vécu seuls, sans une esclave une femme à leurs côtés pour subvenir à leurs désirs et besoins ?
  3. Comment éduquer nos garçons pour qu’ils ne deviennent pas des pourceaux comme ces types ? 

J’avoue que je vivrais mal le fait de voir mes fils adultes être complètement démunis dans une cuisine ou infoutus de s’occuper de leur propre descendance. Le volet éducation des filles (ne pas se laisser faire, prendre de l’assurance, etc…) est déjà largement abordé un peu partout et ce n’est que la moitié du problème. Notre seul levier d’action, à nous mamans de jeunes enfants, est donc de faire de nos fils des hommes accomplis. Un peu comme on éduquait une petite fille pour en faire une ménagère accomplie, il y a 60 ans, sachant coudre, cuisiner et faire le ménage à la perfection (oui, je caricature un peu, mais c’est mon blog et je dis ce que je veux). Moi, plus tard, je ne veux pas être maudite par mes belles-filles, qui me haïraient de leur avoir livré des pignoufs avec un petit rire sardonique du style, je te souhaite bien du plaisir ma cocotte. Et oui, je vois loin. Vous remarquerez que je renonce par là-même, et non sans une certaine noblesse d’âme, à la satisfaction future de pouvoir dire à mes fils « Mais regarde mon chéri la mauvaise épouse acariâtre que tu as, seule ta maman t’aime et te comprend VRAIMENT, viens me faire le bisou. »

Alors mes petits chéris, mon Chaton fripon, mon Lapin coquin, et même toi Loulou mon beau-fils foufou, voici le programme pour les années à venir. NB : Ma réflexion vaut ce qu’elle vaut : elle est basée sur mon expérience personnelle, non représentative statistiquement, de maman de deux petits garçons d’âge rapproché et belle-maman d’un ado. (Je laisse de côté Poupette, que j’éduque à la perfection, bien entendu). Ne me lynchez pas. 

Ne pas laisser ses enfants se comporter comme des parasites.

J’en avais déjà parlé un peu avant. J’entendais l’autre jour Jacqueline du Finistère, dire à la radio : « Maintenant les enfants ne portent même plus leur cartable quand ils vont à l’école. Les parents les portent pour eux. Qu’ils commencent déjà par porter leurs affaires, et ce sera un premier pas vers l’autonomie. » J’ai trouvé ta réflexion pertinente, Jacqueline, et valable pour les enfants des deux sexes. Alors maintenant j’annonce la couleur franco à la bande de morpions à mes enfants (pardon, c’est la bière de Noël qui me monte à la tête) : Tu veux que tes vêtements soient lavés ? Déplace ton corps, à l’aide de tes membres inférieurs, jusqu’au panier à linge. Et puis sachez-le, mes fils : ce n’est même pas la peine de songer à vous radiner, adultes, avec votre sac de linge sale. Vous irez à la laverie, comme tout le monde. Après avoir passé des soirées et des week-ends, des années durant, à laver vos slips, c’est sans l’ombre d’une pointe de culpabilité que je consacrerai mon temps à des activités plus ludiques et plus gratifiantes.

Ne pas demander systématiquement à l’enfant le plus calme (souvent la fille) de venir aider (pour ranger, mettre le couvert).

Du calme, du calme, je vous vois déjà me menacer de mettre ma tête au bout d’une pique et ce serait dommage, j’étrenne tout juste une coupe de cheveux fort à mon goût, j’aimerais en profiter quelques jours : ce n’est pas une vérité absolue, il y a des filles agitées et des garçons calmes. Mais globalement, les garçons sont, assez souvent, plus dans la motricité (courir, sauter, se bagarrer), que dans la contemplation. Enfin je dis cela, me basant sur l’expérience de Lapin et Chaton, dont le passe-temps favori est de se poursuivre en hurlant et en se jetant des jouets à la tête. Quand on est parent, c’est une tentation de facilité de demander à son enfant calme de venir aider à mettre la table, et de laisser l’excité à ses transes destructrices, en se disant qu’il va tout casser et qu’il faudra répéter la demande x fois pour être obéi. C’est vrai, quand je veux que le couvert soit mis, le plus simple pour moi est de demander à Poupette de le faire. J’entends « Oui maman », et cinq minutes après, l’affaire est réglée (une fois qu’elle a sorti ses écouteurs de ses oreilles). Mais en répétant cela je lui apprendrais surtout, que ses loisirs sont moins importants que ceux de ses frères, et j’apprendrais aux petits qu’une femme peut (et doit) tout faire à leur place. Alors oui : il faut répéter la demande. Oui : c’est fatigant et pas facile. Non : il ne faut pas lâcher. 

Valoriser la sensibilité et l’expression chez les garçons.

Il n’y a pas que l’exploit physique dans la vie. Courir vite, c’est bien, (un chien le fait aussi, d’ailleurs) mais lire un livre calmement, c’est très bien aussi (et le chien, hein ? Non). Parler de ses états d’âme, raconter ce que l’on a fait à l’école et faire l’effort de s’exprimer, c’est très bien (Ce qui nécessite un parent attentif et occupé à autre chose qu’à pianoter sur son portable ou à regarder les excellents programmes télévisés de la tranche 18h-21h). Jouer à la poupée ou à la dînette quand on est un petit garçon ne signifie pas qu’on va immédiatement perdre ses testicules par un inexplicable phénomène de dessiccation subite. Cela signifie juste que l’on s’entraîne à manifester de l’affection, ou à vivre en toute autonomie quand on sera un grand garçon. Exit aussi les réflexions du style « un garçon ça ne pleure pas » qui aboutit à un homme mutique et incapable de communiquer, « les poupées c’est pour les filles » pour un futur père mal à l’aise avec les bébés, etc…

Je me pose aussi la question du pourquoi certaines femmes semblent avoir assimilé que la virilité est supérieure à la féminité.

J’ai régulièrement entendu des femmes dire qu’elles préféreraient avoir un garçon plutôt qu’une fille. Cela m’interroge toujours, tellement je trouve cela complètement archaïque. En dehors de raisons psychologiques liées à l’histoire personnelle de chacune, garçon ou fille, quelle importance ? Qu’on ait un avis tranché sur un sac à main ou des boucles d’oreille, je le conçois aisément, il s’agit là de quelque chose de sérieux, mais sur le sexe de son futur enfant… Est-ce qu’elles ont besoin d’avoir un homme rien qu’à elles, ont-elles une revanche à prendre sur le masculin ? Peut-être qu’un petit garçon leur permet de retrouver une certaine domination sur un homme. Sinon pourquoi un garçon serait-il mieux ? Parce que c’est chouette, d’avoir un pénis ? Parce qu’il peut jouer à celui qui fait pipi le plus loin ? Parce que ce pénis est un insigne de pouvoir ? Admettons que des siècles et des siècles de patriarcat aient formaté le cerveau féminin et qu’elles aient intégré la croyance qu’elles valent moins qu’un homme. Une sorte de syndrome de Stockholm du machisme. Mais quand même, by the way, on est en 2018, non ? Réveillez-vous les filles !

L’infantilisation des hommes.

Un autre aspect du problème -non, aïe, les pavés ça fait vraiment mal- est que certaines femmes semblent -parfois- infantiliser leur conjoint. « Mais il faut vite que je rentre, il ne saura pas se faire à manger ». On pense qu’elles parlent de leur petit-enfant, ou de leur chien, mais non : elles parlent de leur mari. Imaginez un peu :

« Décès tragique à Trifouillis-les-Orgues. Robert, un fringant retraité de 67 ans, a été retrouvé mort dans sa cuisine, devant le frigo et le placard pleins, incapable d’ouvrir un paquet de jambon et de cuire ses coquillettes. Sa femme l’avait abandonné à l’heure du dîner. L’émotion est à son comble dans ce petit village de 517 habitants. « On ne comprend pas pourquoi elle lui a fait ça », confie Gérard, un ami d’enfance de la victime, visiblement très ému. « Elle avait pourtant l’air de tenir à lui », ajoute-t-il en étouffant un sanglot. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d’homicide, l’épouse est actuellement en garde à vue. »

Non, vraiment, aucun être humain sain d’esprit et libre de ses mouvements ne se laissera mourir de faim, c’est comme une fourmi de dix-huit mètres avec un chapeau sur la tête, ça n’existe pas. Alors que faire ?

Arrêter de penser qu’une fille, c’est bien du souci, alors qu’un garçon, c’est trop fastoche.

Une réflexion qui revient souvent au détour des conversations est « Oh, un garçon, c’est mieux, parce qu’à l’adolescence comme ça, je serai plus tranquille ». Sous-entendu : ce n’est pas une fille qui se fera engrosser par le premier venu, pas de souci, on n’a pas à gérer les conséquences, qu’il fasse ce qu’il veut. A la limite, pas besoin de l’éduquer. Une fille, par contre… il faudra lui apprendre à bien se tenir, à être responsable, à ne pas provoquer, à ne pas sortir tard, à ne pas aller n’importe où, à rester vigilante, à faire attention à la manière dont elle se tient, dont elle s’habille, dont elle regarde. C’est beaucoup de tracas pour des parents. Élever un garçon serait donc le laisser pousser comme une plante folle et irresponsable, sans qu’il n’ait jamais à évaluer les conséquences de ses actes. Il y aurait, sur le chapitre de l’éducation affective et sexuelle des adolescents, des pages et des pages à écrire.

Et la charge mentale ?

Bref, avec tout ça, je me suis éloignée de mon histoire de charge mentale. Mais elle découle en droite ligne de tous ces comportements inculqués depuis la plus tendre enfance aux petits garçons.

Et bien la charge mentale, pour la diminuer, en plus d’impliquer le partenaire, il faut en faire moins ! Parfois ça marche, comme chez Amélie, parfois ça marche moins bien, comme en témoigne la fille Kamoulox. Cependant parmi les commentaires de son article j’ai vu beaucoup d’hommes raconter les critiques permanentes de leurs compagnes sur leur participation aux tâches ménagères. Peut-être qu’il faut songer à…

Lâcher la grappe à son homme.

Mon amour si tu me lis, oui, tu étends le linge comme un pied et tu cuisines atrocement, et je t’ai gravement pourri à ce sujet. Mais quand même : je vais me mordre les lèvres pour ne pas faire de réflexions désagréables quand je vois le résultat de ton dur labeur sur l’étendoir à linge. Parce que si je n’accepte pas que tu fasses différemment de moi, je vais te décourager. J’ajoute à l’intention de notre public que tu es très (trop) ordonné, et très (trop) propre, et que tu fais le ménage à la perfection (mieux que moi). Je t’engage donc à recommencer tes tentatives de lessives, à 30°C uniquement, et en laissant de côté mes pulls, merci. Quand je parle de pulls, j’englobe tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à de la maille, peu importe la composition, merci. Et en mettant les couleurs claires (celles qui ne sont pas foncées) d’un côté, et les couleurs foncées (celles qui ne sont pas claires), de l’autre, merci. Et en faisant attention aux jeans neufs, merci. Et… C’est tout, merci. Pour les pâtes sans sel et les steaks bouillis, j’ai bon espoir que tu progresses un jour, car tu es un homme intelligent et ouvert à la critique constructive, distillée avec amour et douceur (une mesure de sel dans l’eau des pâtes, et pas de couvercle sur les steaks, c’est tout simple, tu vois. Merci).

En définitive, le partage des tâches, c’est quoi ? Faire la moitié des lessives, la moitié de la cuisine, la moitié du ménage ? Ou se spécialiser dans certains domaines (à moi la cuisine et le linge, à lui le ménage et les courses) ? Valérie des Fabuleuses au Foyer propose une méthode de négociation en couple ici, et Hélène nous incite par ailleurs à nous libérer du perfectionnisme car la charge mentale, c’est parfois toutes seules que nous nous la mettons sur nos épaules.

Alors voilà, de quatre choses l’une :

  • Soit, chère maman de garçon(s), tu peux compter sur ton conjoint pour l’élever intelligemment avec toi et en faire un futur homme au top de ses possibilités. Félicitations, tu as tiré le bon numéro. Donne le tuyau à tes copines célibataires, qu’elles aillent elles aussi se pourvoir dans ce nid à perles rares.
  • Soit tu as un peu moins de chance, et ton homme est rétif à ce genre de raisonnement de gonzesses. Bon. Ce n’est pas facile, mais tu peux réorienter ton garçon par les petits trucs cités au-dessus : responsabilisation, autonomie, élargissement des compétences masculines, option cuisine, câlins et papotes incluse. Tu es une femme exceptionnelle, et je t’admire, car ce n’est pas facile de se battre contre la résistance passive (Psst ! Si tu es dans ce cas, va t’inscrire pour être soutenue !)
  • Soit cet article t’a hérissé le poil, tu me maudis, me traite de féministe hystérique et castratrice derrière ton écran : tu peux t’exprimer dans les commentaires, mais reste poli(e).
  • Soit tu es un homme, et tu adhères à mon propos : je te baise les pieds et je compte sur toi pour témoigner auprès de tes acolytes masculins que tes deux testicules sont pourtant toujours bien en place, que tu es un père heureux et que depuis que tu aides ta femme avec spontanéité, votre vie sexuelle est super épanouie (ben oui, libérer son cerveau de la charge mentale donne de la place à la libido, c’est l’argument ultime).

Mon propos est sans doute incomplet et un peu caricatural. Pour résumer, je ne suis pas en guerre contre les hommes, mais je crois à l’égale dignité des femmes et des hommes dans le respect de leurs différences. Je pense que le féminisme passera désormais davantage par l’éducation des futurs hommes que par des stratégies de défense chez les femmes – même si les deux sont, pour l’instant, complémentaires et indispensables. Il s’agit de faire de nos garçons des hommes respectueux et attentifs, ce qui n’est pas incompatible avec la masculinité.

 

*
Alors
Joyeux
Noël à tous,
Paix et amour
dans vos foyers,
Tartinez le foie gras
dans la bonne humeur,
Amusez-vous à faire la bûche,
Que vos marmots mettent la table
et la décorent, même si c’est un peu de
traviole, aimez-vous les uns les autres et
si je ne me suis pas plantée, vous admirez
un somptueux sapin touffu et scintillant de
mille
feux,
HO HO HO !

 

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Il faut absolument que tout le monde le sache ! je partage :

94 commentaires

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui je crois que l’accord réciproque et la reconnaissance objective de ce que chacun fait sont les choses les plus importantes 🙂

  • Suzanne

    Super, tu vas réussir là où ma génération s’est plantée !!
    🎄🕯JOYEUX NOËL plein de petites et grandes surprises et une ANNÉE 2019 comme tu te la souhaites 💝🎉

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je n’ai pas la prétention de réussir, mais au moins de faire ce que je peux pour que mes fils ne soient pas les auteurs des perles citées plus haut ! Merci Suzanne <3

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      pfff, ces femmes au foyer qui se créent des pseudos obligations du style se vernir les ongles, c’est insupportable 😉 si le coeur t’en dit, poste un commentaire par paragraphe !

  • enfancejoyeuse

    Article super poignant qui met en lumière quelques vérités… Ta conclusion dit tout et est parfaite à mes yeux !!
    PS : bonnes fêtes à toi aussi !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je me suis posé la question en écrivant, si l’on n’allait pas me reprocher de rendre les femmes responsables de la mauvaise éducation des hommes. Mais en fait je crois que rester dans une posture victimaire, même justifiée, ne fait pas avancer les choses. Si on veut que cela change, c’est à nous de bouger !

  • Maman Lempicka

    Concernant l’introduction: moi aussi j’ai déjà lu ce type de témoignage en me demandant comment ce type de branque pouvait exister. Je rebondis par la même occasion sur la toute fin de ton article: un mec qui ne sait même pas habiller mon môme ou ne connaît pas le quart de son dossier médical, il ne me touche MÊME PAS. Je me suis toujours dit que je serais profondément rebutée à l’idée d’écarter les cuisses alors que le mâle n’a pas daigné lever le petit doigt ou s’intéresser à la vie familiale depuis les 3 dernières années. Je commence fort je sais. Je reviens très vite.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Whaouh, quelle angle d’attaque ! 🙂 Tu as raison, ça me paraîtrait aussi totalement incongru mais je pense que cela fait malheureusement partie du même processus de soumission : « tu es la bonniche en tout ».

  • Anne-Sophie Oster

    Visiblement je suis bénie des Dieux, j’ai un homme qui cuisine 10 non 100 fois mieux que moi (tellement que je ne fais plus grand chose), un vrai papa loup pour sa progéniture, et un organisateur hors pair de nos vies (il a juste un souci avec les obligations de type administratives). Ne me brulez pas vive, je suis juste un témoignage que yes, it does exist, for real 😀

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci mon Dieu, heu, Anne-Sophie, pour ce témoignage de virilité accomplie ! et alors sa mère est-elle une femme exceptionnelle ? ou a-t-il évolué ainsi par réaction ? Dis-moi en plus, je suis toute ouïe 🙂

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      N’oublie pas : couture, cuisine, ménage, et qu’elle soit pudique dans ses tenues, hein ! 😉

  • Madame Bobette

    Je ne peux qu’être d’accord avec toi! L’éducation fait beaucoup pour la charge mentale et je crois que ma belle-mère a réussi à peu près sa tâche ^^
    De mon côté, je n’ai pas de garçon sur qui expérimenter mais une chose est certaine, ma fille ne se sentira jamais inférieure à un homme, du moins, je l’espère!
    Bravo pour ce magnifique sapin et bonnes fêtes à toi 🙂

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci Madame Bobette 🙂 Heureuse que ton Bob fasse partie des perles ! bonnes fêtes à toi aussi 😘

  • Latmospherique

    Dans beaucoup de familles la charge mentale revient à la femme c’est vrai. Beaucoup d’hommes sont complètement à la ramasse. Les mots du début font flipper.
    Après il y a aussi beaucoup de femmes qui pensent mieux savoir faire que les hommes et ne leur laissent pas de place.
    Le tout est au couple de trouver son équilibre.
    Quant à élever des garçons, pourquoi ce serait plus facile. Je dirai même que dans certains cas c’est un peu plus compliqué surtout quand le référent masculin a des idées toutes faites sur ce qu’est une fille / un garçon, ce qu’il/elle doit faire ou ne pas faire.
    Je dois avouer que ma hantise c’est que mon fils soit un jour un de ces incapables cités plus haut!!!

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui, c’est totalement flippant. Tellement moyenâgeux qu’on croit que c’est de la blague, mais non.
      Je crois que si ta hantise est que ton fils soit un macho immature, c’est que tu as d’excellentes chances qu’il ne le soit pas justement ! Tu sais, comme les bons élèves qui se sentent visés par les remarques du prof, alors que les cancres ne se sentent jamais concernés 🙂 Merci Marie de ton témoignage !

  • Maman Lempicka

    I’m back. Je ne compte plus le nombre de gens qui nous ont dit qu’on allait « souffrir avec nos 3 filles » quand elles seraient ado. Je t’avoue ne pas savoir quoi répondre. Cette phrase me laisse pantoise. Parce que comme ça, là, tout de suite, ce n’est pas en potentiellement d’engrossement que j’imagine mes filles dans 10 ans.
    Quant au fait qu’on se crée nous-mêmes des charges avec nos exigences qui nous sont toutes personnelles, c’est une évidence. Comme dit sur le poste d’Amélie, l’égalité parfaite en terme de répartition des tâches est un leurre. Mieux vaut résonner en terme d’équité, que chacun fasse des compromis et permette à l’autre de « fonctionner » pour que le foyer fonctionne, sans que personne ne se sente pris en otage.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je crois que l’angoisse de la perte de la virginité y est pour beaucoup. Au lieu d’éduquer les enfants, certains parents songent à mettre les filles sous clés et lâchent les gars dans la nature, parce que les hormones, hein, ce sont des hommes, toussa toussa. C’est un réflexe très primitif, au fond.
      Pour le partage des tâches, je crois aussi totalement irréaliste de scinder les tâches selon le 50/50. Mon mari adore ranger, je lui laisse cette part avec plaisir. Les courses, on se dispute un peu parce que c’est LA sortie sans les enfants (la récré, quoi), mais la cuisine et le le linge sont mon domaine car j’y suis meilleure que lui. On partage le reste selon nos compétences. En fait je préfère négocier en terme de temps : par exemple mes services rendus en semaine me valent une sortie au starbucks de Saint Lazare avec des copines blogueuses, tu vois le genre ?

    • Maman Lempicka

      Ah mais oui, on y est encore, à la perte de la virginité…ceci dit, je ne préfère pas penser à la façon dont je vais aborder la chose avec mes filles. Ce qui serait horrible pour moi, c’est que ce soit vraiment trop tôt. Mais pour un garçon ce serait pareil je pense.
      😂 Pour les courses!
      Ici aussi on raisonne par compétences mais moins en terme de temps car avec le congé parental le rapport est forcément biaisé!

  • Maman Lempicka

    Je conclurai en disant qu’il n’y a pas de fatalité et que l’éducation ne fait pas tout: mon mari a été élevé par un père qui n’a jamais rien fait au foyer et qui refusait même de pousser une poussette. Au delà de l’éducation, ce qui compte, c’est l’attention et le respect porté aux autres, une certaine forme de dynamisme et bien-sûr, l’intelligence, le fait de se cultiver, de se renseigner et de confronter les visions des choses.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Ça c’est un point intéressant, tu pourrais d’ailleurs en faire un article pour les Fabs en parlant du rôle ou non de ta belle-mère, ou du tien, pour amener ce mari à prendre sa part dans la vie de la famille. Ce n’est pas facile quand on n’a jamais eu l’exemple. Ou alors tu as été exceptionnellement persuasive 😉

    • Maman Lempicka

      Tu vois je n’ai aucun réflexe, ça ne m’est même pas venu à l’idée alors que de toute évidence il y a de la matière. C’est tellement complexe. Et ma persuasion n’y est presque pour rien. L’envie de prendre un contre-pied, par contre, sûrement pour beaucoup.

  • Workingmutti

    Que j’aime cet article ! Le pire lorsque tu essaies d’élever tes garçons hors des stéréotypes ce sont les autres. Point de pitié pour saper tes beaux principes que ce soit les grands-parents ou parfois même le milieu scolaire.

    J’avoue que dans notre couple c’est souvent moi le boulet qui oublie de sortir les poubelles ou de mettre le contenu du lave-linge dans le sèche linge, mais je cuisine et je gère le planning des enfants pour me racheter. Clairement je ne supporterais pas d’être un homme qui reste sur son séant pendant que je trime au ménage. Je plaide toutefois coupable pour ce qui est de la santé des enfants, Mr G est complètement paumé. C’est à peine s’il connaît le nom de la pédiatre. Ben oui, madame est toujours malade alors forcément elle s’y connais en maladie, même celle des autres !

    PS: ce que tu dis me fait penser au manuel d’éducation antisexiste d’Aurélia Blanc (le titre c’est: tu seras un homme féministe mon fils, mais je préfère le sous titre étant donné qu’on est plus dans l’anti-sexisme).

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci WM 🙂
      Moi je me demande par quel miracle mon mari est aussi serviable, sa mère fait tout tout tout, une vraie femme à l’ancienne -mais elle ne lâche pas grand chose à vrai dire, elle veut décider du quotidien- et pour les petits il faut batailler avec elle pour qu’elle ne fasse pas tout à leur place quand on leur donne une instruction.
      Tu n’es pas un boulet, vous vous êtes répartis les rôles selon vos compétences ! Ce qui compte c’est que chacun soit satisfait. Merci pour la référence du livre, je vais regarder.

  • Maman Lempicka

    J’ai oublié le paragraphe fondamental sur l’expression des émotions. Je crois que c’est ce qui nous sépare le plus des hommes à l’heure actuelle. Quand j’ai rencontré le mien, c’était un ours qui n’avait jamais appris à parler de ce qu’il pouvait ressentir. Je l’ai littéralement travaillé au corps, pour lui donner quelques habitudes, quelques réflexes, mais je dois régulièrement lui redonner l’impulsion en la matière, on sent que ce n’est pas du tout naturel chez lui, et pourtant, parler lui fait du bien et quand il se lâche ça peut être merveilleux. Je le dis souvent, je plains les hommes d’être prisonniers de ce carcan viril, car exprimer ses émotions, c’est ce qui rend la vie plus riche et plus profonde.

  • Quatre enfants

    Encore un bien chouette article, qui malheureusement a encore toute sa légitimité, en 2018, et oui ma pauvre dame, on n’est pas sorties des ronces. Ici, j’essaie de ne pas élever des filles ou des garçons, mais des enfants, ça occupe déjà pas mal. On bosse sur l’autonomie assez vite, et chacun aide à son niveau indépendamment de sa possession ou non d’un zizi. Forcément, quand on apprend au détour d’une conversation que certaines mères enfilent encore ses slips à Jean-Benoit, 8 ans au compteur, parce que ça va plus vite le matin, ça ne donne pas foi en l’avenir, mais nous y arriverons. Je suis de nature optimiste.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Que veux-tu, c’est que Marie-Jeannette, le matin, elle a besoin de temps pour lisser son carré et nouer son foulard Hermès. Suggère-lui de faire enfiler à Jean-Benoit son slip la veille, sous le pyjama ?

  • Miss Zen

    Très bon billet ! Tu m’inspires car justement je voulais profiter des 9 ans de mon fils pour le mettre un peu plus au travail….car je devine chez lui des tendances naissantes de blaireau. Et ça non !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci 😉 C’est intéressant aussi, une fratrie sans fille. Du coup, comment cela se passe chez toi ? On doit retrouver des serviables et des pas serviables, certainement ?

  • Mille Vies de Maman

    Je suis tellement d’accord avec toi ! Merci pour ces mots qui m’ont fait rire… et parfois pleurer.
    Ma grand-mère a appris à mon père à coudre, cuisiner et repasser. Je pense que ma mère lui dit merci. Autre foyer, même génération : mon beau-père, lui, est incapable de se cuire un plat de pâtes. Son propre père non plus, ce qui a même empêché ma belle-grand-mère de se faire opérer de la hanche car elle ne pouvait imaginer laisser son époux seul à la maison…
    Difficile de récupérer derrière un mari avec un tel modèle, mais on progresse. Lui aussi étend le linge comme un pied (et quand c’est sec, au lieu de plier on fout tout en tas bien sûr), il est bordélique (bien que militaire), mais il cuisine plutôt bien et augmente la charge de tâches ménagères petit à petit.
    Mais la charge mentale reste forte, on part de loin !
    Maman de deux garçons, je prends à cœur de leur inculquer la vraie vie, pour être déchargée de boulot déjà, et pour l’équilibre de leur futur foyer ensuite. A 10 et 7 ans, ils vident et remplissent le lave-vaisselle, mettent la table et font même à manger (notamment quand je dois travailler et qu’ils ont faim), récupèrent leur linge propre, et font même leur valise…
    Faire les choses à leur place ne les aide pas.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      C’est fou ce que tu racontes sur tes beaux-grands-parents. Je me demande si ces hommes se rendent compte à quel point ils ont été profondément infantilisés, toute leur vie durant ?
      L’avantage avec les hommes de notre génération, c’est qu’ils ont des modèles plus variés autour d’eux et peuvent se remettre en question plus facilement que ceux des générations précédentes. Et tes garçons sont en très bonne voie. Visiblement, chez toi, cela s’améliore de génération en génération ! Tu valides mon concept. Bravo, tu n’œuvres pas en vain 😉

  • La Nébuleuse

    Sur d’autres comptes instagram féministes j’ai lu des témoignages vraiment tristes de femmes qui racontent à quel point c’est leur mère qui leur faisait des réflexions sur leur physique, sur le fait qu’il fallait savoir rester à sa place, rendre un homme heureux etc… C’est difficile de déconstruire ça, ça oblige à se confronter au fait que jusqu’à présent, on s’est quand-même bien fait avoir. De mon côté tout va bien, mais je sais aussi que c’est plus facile quand on n’a pas d’enfants (et puis je suis loin d’être maniaque, donc je l’ache complètement prise sur plein de trucs, seule la bouffe est primoriale aha).
    Récemment j’ai participé à une enquête sociologique sur la consommation énergétique dans une résidence, c’était une réunion avec tous les habitants disponibles (donc une trentaine environ), les enfants et ado pouvaient rester. Il y avait 10 ou 12 enfants et ado. Au bout d’une heure j’ai réalisé que les garçons (autant les tout petits de 4 ans que les ados) jouaient et s’agitaient à côté, et que c’était seulement les filles qui étaient venus participer sérieusement à table et débattre du sujet (même celles de 10 ou 12 ans !)… Elles étaient super matures, déterminées, mais aussi plus posées… et se sentaient plus concernées par ce qui touchait à l’organisation quotidienne à la maison.
    Et ça m’a fait tout drôle, parce que dans l’ensemble ce sont des parents qui disent faire attention à ça, mais parfois des choses nous échappent, la vigilance doit être constante… pas facile

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui, je pense que la déconstruction doit être beaucoup plus difficile dans les milieux moins favorisés socialement ou culturellement,ou très traditionnels, que d’obstacles pour ces jeunes femmes.
      Pour ton observation, ce que tu dis colle parfaitement à ce que j’observe avec ma fille. Je pense que c’est hormonal, c’est pas possible autrement. Il faudrait que je cherche de la biblio là-dessus.

    • La Nébuleuse

      Non je pense vraiment pas que ce soit hormonal ou si peu… C’est surtout qu’on a beau dire explicitement plein de choses, on ne maitrise pas toujours l’implicite et la force des modèles. Combien de couples pensent avoir une répartition des tâches équilibrées… Beaucoup de petites filles intègrent le fait que elles au moins elles écoutent bien, elles se sentent valorisées ainsi et elles cherchent à coller à ça, et on lâche plus vite prise avec les garçons je pense… Sans compter l’effet des groupes de potes : si un enfant est dans une famille très égalitaire, mais qu’à l’école les groupes sont peu mixtes et que c’est beaucoup les filles qui jouent tranquille assises et les garçons qui jouent au foot, où et avec qui s’intégrer ? Spontanément les garçons vont aller chercher les garçons, les filles les filles (bon y’a aussi des groupes mixtes heureusement) et les enfants cherchent à s’intégrer au mieux en ayant les mêmes activités, ce qui est bien compréhensible. Tout ça se renforce je pense

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je n’en suis pas si sûre que toi https://www.sciencedaily.com/releases/2004/10/041030133346.htm
      dans cet article, je note le paragraphe suivant : « The study of hormone-related differences between male and female brains is not as simple as it may seem at first. Straightforward comparisons of males and females are not possible because of the cyclical nature of reproductive hormone production in females, Becker points out. The menstrual cycle in humans and other primates and the estrous cycle in rats and mice involve constantly changing levels of reproductive hormones in the blood and in the brain. Furthermore, although brain development begins before birth, it continues well into young adulthood, and there is increasing evidence that parts of the brain continue to grow, die back, and change throughout the life span. »

      Reproductive hormones have effects on all of these stages of brain growth and development,” says Becker. “For these and other reasons, the study of sex differences in the brain is both complicated and fascinating.”

      Cet article aussi est intéressant

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25540858

      Sex differences in the development of cognitive behavior such as language have long been of great research interest. Lately, researchers have started to associate language function and brain differences with diverse sex hormones (e.g., testosterone/estradiol). However, results concerning the impact of early postnatal sex hormone concentration on the child’s later language development are rare. Here, we analyze the impact of testosterone and estradiol in girls and boys as well as their neurophysiological phonemic discrimination at age 5months on language development at age 4years. Interestingly, we found strong positive estradiol and negative testosterone impact on later language performance at age 4years, which was true for both girls and boys. These results demonstrate that postnatal sex hormone surge might be viewed as one factor determining later language development, independent of gender.

      Très vite (disons à partir de 4 ans), les garçons et les filles se regroupent par sexe, et ce jusqu’à la puberté ou presque. Tu as raison de dire qu’on lâche prise plus vite avec les garçons, mais justement parce que la discussion et l’analyse n’ont pas forcément beaucoup de prise sur eux alors que les filles y sont plus réceptives (en tout cas c’est ce que je constate avec les miens, mais c’est un petit échantillon 😉 ).
      Enfin c’est un sujet tellement vaste que ça mériterait une série d’articles sur le sujet !

    • La Nébuleuse

      Il faut regarder les revues d’étude sur la question… Sinon c’est un débat assez délicat, il faut comparer par exemple la position de Frank Ramus avec celle d’Odile Fillod, controverse houleuse mais passionnante. Dans tous les cas, même les tenants des différences hormonales considèrent que ça joue assez marginalement dans les comportements quotidiens, dont ceux des enfants il me semble. Le fait que les hormones influencent le développement cérébral ne veut pas forcément dire qu’il y a un lien entre ça et le fait qu’un enfant soit plus « bougeant » ou écoute plus ou moins. Mais oui, vaste sujet 🙂

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      J’ai cherché hier le débat auquel tu fais référence et il me semble l’avoir trouvé, je regarderai cela en détail.
      En fait ce que je voulais dire, c’est que les hormones influent sur la structuration du cerveau, durant la vie foetale et après la naissance (hors impact sociétal donc, au moins pour la vie foetale). Si la structure cérébrale diffère, avec par exemple une densité de matière grise différente selon les zones entre les sexes féminin et masculin, ou davantage de synapses dans certaines zones, il y a fatalement une incidence sur le fonctionnement cérébral et donc sur le comportement (concentration, mémoire, etc). On sait aussi que le rythme circadien est différent chez la femme et chez l’homme. Mais tu as aussi raison, le comportement maternel, les relations sociales, le stress etc… induisent des modifications épigénétiques qui impactent également le cerveau. Comme c’est un champ de recherche immense, avec de multiples facteurs, je ne pourrai pas donner une réponse définitive sur mon blog :-p

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      tiens c’est rigolo, je tombe ce soir sur cet article du Monde : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/03/12/comment-la-testosterone-influe-sur-les-jeunes-cerveaux_5434872_1650684.html
      l’abstract de l’article original est le suivant :
      Brain sex differences are established developmentally and generate enduring changes in circuitry and behavior. Steroid-mediated masculinization of the rat amygdala during perinatal development produces higher levels of juvenile rough-and-tumble play by males. This sex difference in social play is highly conserved across mammals, yet the mechanisms by which it is established are unknown. Here, we report that androgen-induced increases in endocannabinoid tone promote microglia phagocytosis during a critical period of amygdala development. Phagocytic microglia engulf more viable newborn cells in males; in females, less phagocytosis allows more astrocytes to survive to the juvenile age. Blocking complement-dependent phagocytosis in males increases astrocyte survival and prevents masculinization of play. Moreover, increased astrocyte density in the juvenile amygdala reduces neuronal excitation during play. These findings highlight novel mechanisms of brain development whereby endocannabinoids induce microglia phagocytosis to regulate newborn astrocyte number and shape the sexual differentiation of social circuitry and behavior.

    • La Nébuleuse

      Merci pour le lien 🙂 Règle d’or, toujours se méfier d’un article de vulgarisation qui commence par « une nouvelle étude a »… aha 😀 (je rigole mais c’est vrai en plus, Florian Gouthière en parle très bien dans son livre). Notons d’ailleurs la précision bienvenue bien qu’un peu légère : « Bien sûr, ce travail, mené chez le rat, ne dit rien du poids évident, pour l’espèce humaine, de la construction sociale et culturelle dans l’édification des identités liées au genre. » Donc en plus c’est chez le rat, et si on sait que la dite hormone joue un rôle dans le développement du cerveau, on n’en sait pas beaucoup plus sur ce que c’est censé induire dans les comportements sociaux, a fortiori chez l’humain. Et comment en mesurer les éventuels effets en les séparant de l’influence des socialisations genrées ? Compliqué. Sur ce sujet, les articles d’Odile Fillod sont passionnants (mais un peu ardus souvent), les travaux d’Anne Fausto-Sterling aussi.
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Je n’ai pas accès à la totalité de l’article du Monde mais je lis toujours les articles scientifiques directement, pour éviter les approximations. Neuron est quand même la référence scientifique et un gage de publication de qualité ! Bref, ce qui est intéressant c’est qu’ils montrent que les androgènes induisent une phagocytose des astrocytes dans le cerveau mâle, et donc un remaniement de l’amygdale qui induit des comportements différents chez les mâles, vs les femelles. Chez la souris par exemple, il est impossible de regrouper à l’âge adulte des mâles qui ont vécu seuls (ils s’agressent), alors que ça ne pose pas de souci pour des femelles. Je pense que l’on peut admettre que les comportements des mâles et des femelles sont différents, et que chez l’espèce humaine ces différences sont modulées et/ou renforcées par la socialisation genrée qui est extrêmement puissante !

    • La Nébuleuse

      (Oui la question de la qualité de la publication n’est pas en cause : simplement une étude isolée et qui plus est sur des souris, ça demande d’être recoupé avec d’autres études et revues d’études). En fait ça ne me pose pas de souci de principe de l’admettre car la plupart des chercheurs qui travaillent sur ces sujets s’accordent à dire que ce sont des variables mineurs en comparaison avec l’influence sociale. La plupart mais pas tous, c’est là que le bât blesse : il y a quand-même régulièrement des généralisations à partir d’études isolées dont les conclusions étaient pourtant très prudentes, et toutes ces recherches sont aussi très instrumentalisées. Je ne compte plus le nombre de mecs qui ne vont jamais lire un article de sciences sociales (car c’est pas des vraies sciences pour eux) et vont saisir la moindre étude qui leur semble aller dans leur sens pour te sortir des énormités (même quand l’étude en question ne dit pas ça). Donc c’est toujours des débats délicats à prendre avec des pincettes, en se penchant précisément sur la méthodo, en se demandant au juste ce qu’on est en mesure d’en conclure (a fortiori quand c’est pas une recherche sur les humains)

  • maman délire

    non mais il es génial cet article, j’aurais pas mieux dit. si je peux rajouter ma pierre à l’édifice : je dirais qu’en ce qui te concerne actuellement, est ce que ça n’est pas plutôt l’age auquel on demande de mettre la table plutôt qu’au sexe ? genre à 3/4 ans, c’est peut etre un peu tôt, tout simplement ? mais je m’égare peut être. en tout cas ici, 1 gars / 1 fille : l’égalité est de mise entre mes enfants. j’en demanderais même plus à mon fils car il fait plus vite ses devoirs en fait…. pas de bol pour lui. mais il ne se laisse pas faire le bougre. en tout cas nous sommes 2 (mon mari et moi) a leur inculquer le principe d’égalité sur les taches, et cela même si on a nos taches préférées ( je fais a manger et la lessive, il passe l’aspirateur, fait les comptes et la paperasse administrative) bref, je l’ai déjà dit sur mon blog, mais mon fils sera bon à marier, il aura l’équipement complet à 18 ans, je m’y engage solennellement !! d’ailleurs il commencera par vivre tout seul, du coup il saura faire. c’est le meilleur moyen, me semble t il ! Et je vais finir sur une note très gaie : mon père a bien dû apprendre à faire à manger, une fois que ma mère nous a quitté. et même la lessive, le ménage.. bon, clairement c’est pas hyper propre, il a fallu que je lui explique qu’on ne lavait pas tout à 60 degrés, mais il a fini par s’en sortir. comme il disait lui même : avant, je ne savais pas ce qui se passait une fois qu’on avait écossé les haricots.. ( oui, il faisait office de commis de cuisine quand ma mere était encore de ce monde : elle lui demandait de faire des monotaches : éplucher les pommes de terres, ou ouvrir les huîtres, pour rester dans le thème de noël…) bref, comme j’ai dit à mon mari une fois : ça n’est pas moi qui ait de la chance d’avoir un mari qui partage les taches, ce sont les autres femmes qui acceptent des choses qu’elles ne devraient pas. ça ne veut pas dire qu’on est pas différents, mais en 2018, il est temps de repartir sur un pied d’égalité !!

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Ah, maman Délire, ça fait du bien de te revoir par ici. Tu n’es pas trop fâchée pour l’histoire des commentaires chez Maman Lempicka ? 😀
      Tu as raison, il y a une question d’âge. Ils sont encore un peu petits mais je préfère anticiper !
      Pour ton père beaucoup d’hommes ont du se retrouver dans cette situation de devoir gérer seuls du jour au lendemain leur vie quotidienne. Je suis sûre que les veuves se débrouillent infiniment mieux que les veufs. Et pour finir je suis totalement d’accord avec ta conclusion : ce n’est pas toi qui as de la chance, ce sont les autres femmes qui acceptent l’inacceptable (même si refuser dans certaines relations, doit être excessivement difficile quand il y a emprise)

    • maman délire

      Bien sur que ça n’est pas toujours facile pour les femmes, mais en même temps, il faut aussi savoir mettre aux hommes leur nez dans le caca, si tu me permets cette expression triviale ! quand il y a emprise c’est un autre sujet, un autre débat… mais honnêtement, j’aurais du mal a supporter un homme assis dans le canapé pendant que je vais la vaisselle, ça n’est déjà très difficile quand ce sont mes enfants qui le font ! ais bon je me retiens un peu, ils ne sont pas venus au monde pour passer le balai, n’empêche que plus ça va, plus ils sont responsables de leur affaires, ils font les poussières dans leur chambre ect…
      PS: bah non je suis pas fâchée !!!! je t’aime !!!!

  • 3kleinegrenouilles

    Comme dit plus haut, je partage totalement ton point de vue. Nous avons eu un garçon puis deux filles. La moyenne (4,5 ans) est déjà dans l’observation et l’anticipation. Il y a quelques jours, elle remarque que nous n’avions pas encore mis un nouveau sac poubelle (nous venions de descendre la poubelle), elle l’a fait elle-même. Son frère (7,5 ans) aurait probablement posé son trognon de pomme sur le plan de travail et serait parti.
    J’ai une arme absolue pour faire honte à mon mari quand il ne sait pas où les affaires sont rangées ou quand il ne met pas son linge à la panière… je lui envoie les enfants qui insistent lourdement sur le fait que eux le font ou le savent…
    Et je l’oblige à parler…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      😀 quelle arme de destruction massive !
      Oui je crois que les petits garçons et les petites filles ne sont définitivement pas pareils 🙂 Moi avec les miens, je me bats pour l’ordre. Mais les petits sont quand même assez autonomes pour leur âge, c’est pas trop mal !

  • MamanDe4

    Alors chez nous, je me suis jamais posée la question entre fille et garçon mais plutôt en fonction de l’âge. A partir de quel âge gagne t il en autonomie et dans tous les domaines. J’ai découvert récemment que mon fil savait plier une caisse de linge bien plus rapidement que moi, certes on n’a pas la même manière pour plier, mais je me garderai bien de lui dire !! Et ce sera pareil pour les suivants. Ainsi, je te rejoins complètement dans ton propos ! Et à la maison, on s’organise au mieux avec mon mari pour gérer à 2 !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Comme mes deux derniers sont deux garçons rapprochés et qu’il y a u grand écart avec les aînés, je suis obligée de faire attention à ne pas esclavagiser les grands au profit des petits. Pour mon beau-fils, ça va, il n’y a pas trop de souci à se faire 😉 Mais c’est vrai que chaque famille a ses spécificités d’âge, de sexe, d’ordre, et que tout est à adapter à une situation familiale donnée ! les petits aiment bien trier le linge avec moi mais ça vire rapidement au pugilat 😀

  • Marcounet

    Ma chérie supporte tout à fait l’idée que je cuisine et que je passe un coup de balai ou de serpillère de temps en temps. Nos emplois du temps respectifs font toutefois qu’elle passe plus de temps à la maison et s’en occupe davantage.

    J’ai commencé avec de gros handicaps dans l’existence. Le premier, c’est que seules ma mère puis mes sœurs avaient le droit de s’occuper de la maison : cuisine, ménage, lessive, repassage. Le second, c’est que mon père était un champion de la critique. Style : « J’ai dû frotter les taches de peinture au pied du placard ». Si on espérait « Merci d’avoir repeint la cuisine, c’est beaucoup plus joli et lumineux qu’avant », mieux valait ne pas retenir sa respiration en attendant…
    Le résultat de cette brillante éducation m’a valu de ruiner la poêle la première fois que je me suis fait des œufs au plat. J’espère avoir fait quelque progrès. (Pour ceux à qui cela aurait échappé, ça me vaut également un formidable manque de confiance en moi.)

    Ma chérie et moi n’avons pas et n’aurons pas d’enfants ensemble (Madame a deux filles formidables). D’une part, c’est juste une question d’âge. D’autre part, cette question d’âge évite le débat et ça m’arrange un peu. J’ai eu et j’aurais encore trop peur de reproduire ce modèle paternel avec mes propres enfants.

    Dans mes relations ou dans mon boulot, je croise toute sorte de gens. J’ai l’impression, sur le long terme d’une amélioration et d’un meilleur équilibre homme – femme dans les couples qu’il s’agisse de l’éducation des enfants, du partage des tâches ménagères ou du simple droit d’être fatigué. Oui, j’ai eu des c*** au téléphone toute la journée. Oui, pendant ce temps, ma chérie était à la maison. Mais oui, elle a le droit d’être aussi fatiguée que moi et même plus. Mais faire partager cette conviction reste un combat de tous les jours.

    Je finis par une anecdote médicale aussi authentique, aussi drôle et aussi triste que celles rapportées par prgr :
    – Votre épouse est primipare ?
    – Oh, je ne pense pas. Elle me l’aurait dit.

    Passez de belles fêtes, soyez merveilleux et laissez les autres être tout aussi merveilleux.
    Gros gros bisous à toutes celles et tous ceux qui passent lire ce blog (et aussi à celle qui l’écrit !).

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tu vois, c’est l’avantage des blogs et de l’écrit : on voit ce qu’il y a de beau à l’intérieur des gens, et pas le manque de confiance (qui ne m’avait pas échappé 😉 ) en surface.
      Quand je vois ton témoignage, je me dis qu’on a vraiment, mais vraiment une sacrée responsabilité sur les épaules en tant que parent et qu’il faut toujours rester très humble. On impacte tout, de la vie quotidienne à la future vie amoureuse de notre enfant.
      Je partage ton avis sur un équilibrage progressif des rôles. Depuis plusieurs années, je vois autant de pères que de mères à la crèche ou à l’école matin et soir. C’est important parce que c’est cela le facteur limitant de la carrière des femmes. Visiblement, les couples (du moins dans mon coin) parviennent à s’organiser. Ce n’est sans doute pas valable pour tous les milieux sociaux mais c’est quand même réconfortant !
      gros bisous et Joyeux Noël !

  • GToch

    J’ai joué à « qui fait pipi le plus loin » et il n’y a pas besoin d’avoir un zizi pour gagner. Nananère !

    Et en réalité je connais UN homme parfaitement capable de se laisser mourir devant le micro-onde… Car Ma chère Mère lui aura sorti son plat du frigo, mis sous cloche et installé dans le micro-onde…
    J’ai 14 ans et j’entends du fin fond du canapé **oui car Nous sa progéniture pouvons attendre qu’elle rentre pour manger, pas le paternel !** « Ma fille tu peux lancer le micro-onde, tu sais mieux que moi ». Ce jour là je me suis promis !!! **Papa et Maman je vous aime du fond du cœur, ne vous m’éprenez pas** Je me suis promis que JAMAIS mon couple ne ressemblerai à ça. JAMAIS !!!

    Mais ça reste un combat de tous les jours…
    Mon homme a des tâches ménagères à accomplir comme laver ce qui ne rentre pas dans le lave-vaisselle, sortir les poubelles… Ouai je sais… on y est allé mollo 😉
    Même quand ça traîne, je ne dis rien et surtout je ne fais pas à sa place !
    Il m’est déjà arrivé d’aller au resto un mercredi midi avec les enfants car je n’avais rien de propre pour cuisiner… Oui c’est pousser le vice à fond mais je sais que si une fois je craque, ce sera l’ornière, celle de ma mère et non !
    Je sais que lorsqu’il me fait des remarques, il ne pense pas à mal puisqu’il ne pense pas tout court ! Mes réponses sont parfois froides et sanglantes et parfois nous allons au clache. Mais je m’en fiche, je tiendrais car j’en fais déjà de trop et je le sais. On avancera, tout doucement, mais on avancera !

    Des exemples il y a en a 13 à la douzaine !
    Le fameux « J’ai faim » que je ne supporte plus… aujourd’hui s’est transformé en « je vais faire à manger ». Certes, il ne fais pas à manger car je suis débordée, il le fait parce qu’il a faim. Mais au moins c’est fait 😉
    Le « il préfère faire ses devoirs avec toi » quand je rentre à plus de 20H… Il n’aura finalement tenté sa chance qu’une seule fois 😉

    Et si mes parents son l’image du couple parfait qui n’est pas naît à la bonne époque, je décerne la palme à ma BM !
    Elle m’a reproché de n’avoir rien fait face à la vulgarité de son fils. Si ce n’est pas l’hôpital qui se fout de la charité, je ne sais pas ce que c’est ! 😉

    Il faut que j’aille préparer le repas… c’est mercredi !
    Mais j’ai kiffé ton article <3

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Waouh… Et malgré tout vous êtes ensemble depuis 10 ans. Bravo ! Mais je suppose que ton homme a plein d’autres qualités pour compenser ce léger laisser-aller. En même temps j’imagine à quel point c’est épuisant de devoir lutter constamment. Tu as raison de ne rien lâcher. Et partir seule pendant une semaine en le laissant se débrouiller avec les pilous, tu as déjà tenté ?

    • GToch

      Nous sommes ensemble depuis 13 ans et 10 ans de mariage <3
      Sa qualité principale sera que je m'éclate quand je suis avec lui et comme je suis une fille superficiellement simple, ça me suffit 😉

      Partir seule, j'en rêve <3
      Mais il me manque "l'amie" pour partir avec moi. J'ai des amies bien sûr **un peu quoi !** mais la vie quotidienne et la distance font que pour l'instant ce n'est pas trop possible… sinff !
      Par contre c'est la pire des menaces que je peux lui faire !!!
      Un jour j'ai même osé lui dire que si on devait se séparer dans ma grande bonté je lui laisserai TOUT ! La maison, la voiture et les enfants ! 😉 😉 😉 Je ne suis pas facile à vivre non plus 😀

  • Nathalie

    Vraiment super article.
    C’est marrant mais j’entends plus souvent des femmes enceintes dire qu’elles préfèreraient une fille plutôt qu’un garçon…
    Pour ma part, je n’avais pas d’a priori pour mon premier et ce fut un garçon. Pour le deuxième, je préférait avoir un autre garçon, au moins je savais comment ça fonctionnait. Et puis ce fut une fille! Et j’ai eu peur. Peur de ce monde de brut, peur de ce que j’ai moi-même eu a affronter en temps que fille (surveiller son physique, se donner plus de mal pour les études, se donner plus de mal pour trouver un boulot, avoir peur d’annoncer sa grossesse au boulot, avoir peur de ne pas progresser et avoir le même salaire qu’un homme, et puis finalement aussi avoir peur de se balader seule dans la rue le soir….). Je suis très heureuse d’avoir une fille… mais j’ai peur… Peur de l’éducation que les autres vont donner à leurs fils. Alors je suis bien d’accord avoir toi, charité bien ordonnée commence par soi-même. Donc je m’applique à donner une éducation la plus féministe possible à mon fils (ma fille n’ayant que 8 mois, la question ne se pose pas vraiment encore pour elle mais je sais déjà que ça ne sera pas celle que j’ai reçue).
    En ce qui me concerne, ma mère ne travaillait pas et faisait donc TOUT à la maison. effectivement, je pense que mon père aurait pu mourir devant le micro-onde, ou tout du moins faire une réflexion cinglante). Étant fille unique, la répartir des tâches entre enfants ne s’est pas posée. J’ai toujours mis la table, débarrassé, aidé à faire la cuisine, et avec plaisir.
    Pou mon conjoint, c’était à l’ancienne. La mère qui travaille mais qui fait tout quand même (sauf les courses). Mais qui ne laisse personne l’aider. Il a toujours eu interdiction de s’approcher de la cuisine… une mère qui ne fait même pas un gâteau avec son fils… bref….
    Du coup, il a pris le contre-pied. Ce n’est pas inné, mais il fait sa part des tâches ménagères et on progresse.
    Par contre, vu qu’il n’a jamais appris à se débrouiller seul, difficile pour moi de lui faire partager la charge mentale (je pense qu’on est tous les deux fautifs, vu que j’ai un soucis d’obsession de l’organisation, et que lui… il ne pense à rien… ).
    On s’améliore de jour en jour et je lui transfère souvent les articles comme le tient pour qu’il prenne conscience des enjeux et qu’on progresse ensemble. L’important étant que les enfants aient un exemple de couple harmonieux et le moins genré possible.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci beaucoup Nathalie pour ton témoignage 🙂
      J’avais peur comme toi pour ma fille, et la bonne nouvelle, c’est que plus elle grandit, moins j’ai peur car j’apprends à lui faire confiance. Je lui apprends à se défendre et à s’interroger sur ce qu’elle veut vraiment… Je crois que l’apprentissage fondamental pour les filles, c’est la notion de liberté et de consentement. Et pour tous les enfants, la notion de sensualité – et non pas de pulsion. Vaste sujet, là encore 🙂
      Ton mari a contre-réagi intelligemment à son modèle parental. Après il est toujours possible de progresser à deux quand la volonté est là. Sur facebook il y a eu un live des Fabuleuses sur le thème je m’occupe de tout, qui s’occupe de moi ? », avec Hélène et David, son mari, si tu ne connais pas déjà tu peux le regarder -avec ton chéri- ici !
      https://www.facebook.com/fabuleusesaufoyer/videos/197900557828069/

  • queenofthetribu

    Je te rejoins sur tout plein de choses en fait, nous subissons une charge mentale, parfois inconsciente, parfois sournoise. Mais je dois avouer que question bonhomme, j’ai un peu de chance quand même ! Bien que sur certains points il soit comme les mâles lambda, chéri n’hésite jamais à faire le ménage (il adore ça), faire la popote (il aime encore plus ça !). En revanche, on a encore du mal côté paperasse, et enfants lol. Je gère tous les papiers, les rdv médicaux, les p’tits mots de l’école…mais il est commercial et souvent absent la semaine, du coup ce n’est pas si simple ! J’ai 2 garçons, que j’entends bien éduquer pour qu’ils ne soient pas « bercés » par leur femme plus tard !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui moi aussi mon mari est absent en semaine, il faut adapter le partage des tâches ! Ce n’est jamais évident pour personne. Après, ne nous leurrons pas : un mâle est un mâle, et reste un mâle. C’est bien pour cela que chacune, nous l’avons choisi, n’est-ce-pas ? 🙂

  • Kotine

    J’ai grandi avec un frère et mes parents (mais surtout mon père) nous ont fait grandir comme des personnes. Encore maintenant d’ailleurs… Résultats je passe la débroussailleuse maquillée et me transforme une heure après en « princesse ». Je suis divorcée alors heureusement que je n’ai pas été élevée comme une pauvre petite chose précieuse parce que je suis une fille sinon je ma galèrerais tous les jours et j’attendrais désespérément de trouver le prince charmant. Alors j’en fais autant avec mes enfants (1. Garçon 2. Garçon 3. Fille) , j’essaie de les élever comme des humains avec 2 bras, 2 jambes, 1 cœur et 1 tête… 😊 Le grand a 15 ans et le résultat est plutôt chouette.
    J’aimerais bien un article sur c’est quoi ces livres de prince et de princesse où le prince vient cueillir la princesse. A quand un livre ou elle a le choix entre 2 ou 3 😉 ?
    Ceci n’est pas un post pour se vanter mais après le calendrier de l’Avent des fabuleuses et cet article, j’ai réussi à me dire « ha tiens, t’as pas trop mal réussi ce truc de l’égalité et de se préparer à affronter la vie en vrai »

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonjour Kotine et merci de ta visite ! Reconnaître ses réussites n’est en aucun cas de la vantardise, mais juste un acte de vérité et de justice envers soi-même ! Bravo à toi 🙂
      Oui tu as tout à fait raison, dans les contes de fées la princesse est toujours passive et se doit toujours d’accepter le prince qui l’a sauvée, alors qu’elle en préférerait sans doute un autre; Dans les nouveaux dessins animés la place de la femme évolue; par exemple si tu regardes Raiponce, tu verras que l’héroïne est courageuse alors que le héros est un branquignol fini ! Merci pour ta suggestion d’article, c’est un thème très intéressant et je vais y réfléchir ! Bonne journée 🙂

  • Maman Nouille

    Maman de deux garçons, j’ai à cœur d’éduquer mes fils avec des principes d’égalité et de respect de l’autre (quelque soit son sexe). Ici les tâches sont réparties (la charge mentale peut-être un peu moins). Même si dans notre couple, certaines tâches m’incombent et d’autres au père, histoire de genre ou d’affinité plutôt, j’aime faire à manger (bon pas tout le temps) et je déteste descendre la poubelle.
    Reste le problème du chat qui n’en fout pas une. Peut-être parce que c’est un mâle, castré certes, mais un mâle quand même. Ou peut-être parce que c’est un chat.

  • Olivia Billington

    Maman solo de deux garçons, j’essaie de leur enseigner à se débrouiller seuls, quand c’est possible. L’aîné, douze ans, passe l’aspirateur dans sa chambre. Le second, neuf ans, passe le balai sous la table (il mange comme un petit cochon, et ce n’est pas faute de lui demander de faire attention). Mais je me rends compte que je les couve un peu trop aussi, jusque il y a peu, je préparais les vêtements de mon aîné, puis, prise d’un sursaut, je me suis dit, mais il est en secondaires, maintenant, il est bien assez grand pour choisir ce qu’il veut porter ! 😀

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonjour Olivia, bravo pour cette autonomie de tes garçons ! C’est chouette. Mon but est de mettre en place pour mes petits ce genre de comportements. A leur âge, passer le balai les amuse, mais je ne suis pas certaine que cela durera ! Nous sommes toutes tiraillées entre autonomie et maintien du lien de protection, c’est bien naturel, le tout est d’en être conscient !

    • Olivia Billington

      Pas évident en effet de maintenir leur intérêt pour les corvées. 🙂
      C’est vrai,il m’a fallu du temps pour laisser le grand s’occuper de la bouilloire tout seul (plaque à thermo-induction, donc pas de risque avec le gaz ou des flammes, mais tout de même) – cependant, il est très raisonnable, réfléchi et ordonné, je lui fais confiance.

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Oui ça je comprends, tous les enfants ne sont pas aptes à maîtriser une bouilloire et ses dangers !

    • Olivia Billington

      Je n’autorise pas mon second à y toucher, et je ne crois pas que je le laisserai s’en approcher quand il aura l’âge de son grand frère, il est beaucoup moins prudent que ce dernier.

  • Aude

    Bonjour,

    J’ai découvert votre blog récemment, par celui des Fabuleuses au Foyer. Merci beaucoup pour cet article qui entre beaucoup en résonance avec mes réflexions ces temps-ci et avec mon vécu : Deux petits garçons de 2 et 4 ans, un mari agriculteur très peu présent, qui ne respecte AUCUN horaire de repas (même à Noël) parce que le travail de la ferme passe avant tout. Et quand je dis cela, je ne parle pas de retard de 10 minutes ou de 30. Il vient manger quand ça l’arrange, souvent au milieu de l’après-midi. Il ne passe aucune soirée avec nous (allez, 1h à Noël avant de partir à la ferme). Il ne fait rien à la maison bien sûr (j’ai même du mal à avoir du bois coupé d’avance pour se chauffer) Et le plus dur, c’est peut-être qu’il est totalement incapable de s’occuper des enfants. Il n’a aucune autorité sur eux, même en cas de DANGER, cela s’est produit plusieurs fois. Bon, je ne eux pas trop le pourrir, parce que je sais que cela vient de son éducation. Il n’avait pas le droit d’être à la maison, il devait aller travailler à la ferme, même adulte avec une jambe cassée !!! Il se tue au travail, sans résultat. Probablement parce qu’il n’a jamais appris à s’organiser, à respecter une discipline, une organisation. Il est vraiment en permanence proche de l’épuisement, ça dure depuis des années, il ne sent pas soutenu; et la FAMILLE dans tout ça ?????
    Alors oui, souvent, je me demande comment faire pour que mes garçons ne prennent pas le même chemin que lui. Et vos idées sont aussi les miennes.
    Donc merci beaucoup !!!

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonjour Aude, merci de votre message !
      La situation que vous décrivez doit être très difficile et frustrante à vivre pour vous tous, jointe au métier d’agriculteur, si difficile et dévorant. Avez-vous une activité professionnelle propre ?
      Si votre mari a toujours été habitué à travailler d’arrache-pied et à faire passer le travail avant tout, famille incluse, changer de réflexes ne sera pas simple mais vous pouvez essayer de l’amener à réfléchir en lui parlant de votre souffrance et de votre déception, sans l’accuser (pas de tu… tu… tu…) mais en partant de ce que vous ressentez, vous. Sur le blog des Fabuleuses, en tapant « communication » dans la fenêtre de recherche, vous devriez tomber sur les articles qui pourraient vous aider à amorcer une véritable discussion (en particulier ceux des Schwab). Et sans doute aussi aborder avec votre époux, la question de ce qu’il souhaite dans la vie ? Qu’est-ce qui fera qu’il considérera sa vie comme réussie ? son travail ? ses enfants ? votre couple ? Le métier d’agriculteur est une telle lutte qu’il n’a pas peut-être pas le temps de lever le nez pour réfléchir à tout cela.
      Pour vos petits garçons, bien évidemment même si leur papa ne participe pas à la vie du foyer, cela n’empêchera pas qu’ils deviennent des hommes égalitaires (mon mari en est la preuve 🙂 ), car ce que vous leur transmettez est infiniment précieux.
      Je pense à vous et vous souhaite de pouvoir vous dire à chacun ce que vous avez sur le cœur <3

  • Aude

    Merci pour votre réponse si bienveillante. En fait, j’ai contacté une conseillère conjugale récemment. Au vu des éléments que je lui ai transmis, elle pense que mon mari (qui est en grand épuisement) souffre au fond d’une dépression latente. Mais, en raison de son vécu, ne peut pas se remettre en question et a mis un couvercle sur tout son ressenti. Cela correspond exactement à ce que j’observe chez lui. Bref, ce n’est pas simple. Et moi… je suis agricultrice avec lui, et je n’ai pas du tout les mêmes idées que lui pour le travail…Allez, je vais m’accrocher, continuer à échanger de temps à autre avec la conseillère conjugale pour m’aider à gérer cette situation au mieux, et il faut absolument que je voie des amis pour tenir le coup (ça, c’est moi qui le dis). Et puis, en temps que chrétienne, faire confiance en Dieu, en son soutien et sa présence. Encore merci pour votre attention. Je parcours votre blog ces temps-ci et je me régale à découvrir cos texte. Merci, merci !!! Aude

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Vous avez choisi la bonne attitude, ne pas rester seule avec cette souffrance, mettre des mots sur votre ressenti, et partager ce poids. Si votre époux partage votre foi, il peut sans doute être sensible au rappel du fait qu’il s’est engagé avec vous pour faire votre bonheur. C’est le sens de votre sacrement de mariage 🙂
      Je pense à vous, et merci pour vos gentils mots qui me touchent et me font très plaisir !

  • Viviane

    Mon père (né en 1937) faisait toutes les courses et une partie de la cuisine. Ma mère travaillait et on était 4 enfants 3 filles puis un garçon). On ne m’a jamais rien demandé de faire sauf mettre la table et remplir /vider le lave vaisselle. Quand j’ai commencé à vivre en couple avec mon futur conjoint, je ne savais strictement rien faire. Une quiche complète. Curieusement mon homme, père militaire et mère au foyer, a toujours aimé cuisiner (la cuisine ingrate, celle de tous les jours) et faire les courses. Au point que j’ai un jour surpris ma fille de 5 ans dire à son frère « je ne fais pas la cuisine moi je suis une fille (!) ».
    J’ai fini (après 8 ans de vie commune) par m’y mettre ce qui d’ailleurs permet de mieux varier les menus. Le chéri a donc du apprendre à partager et à accepter qu’on fasse différemment et parfois moins bien.
    Pour information notre fils aîné cuisine dans 90% des cas chez lui, repasse ses chemises et change les couches . Alors que je m’étonnais qu’il repasse (mon mari presque parfait lance le lave linge et étend, mais bloque sur le fer ), il m’a répondu qu’il n’avait pas épousé sa bonne ^^
    Sa sœur considère que le fer a repasser est superflu.
    Et le jeune frère étudiant fait ses courses et sa cuisine, mais ramène ses slips à maman papa pour le lavage. Globalement c’est plutôt un succès !

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Bonjour Viviane,
      merci pour votre témoignage de ce beau succès féministe transgénérationnel ! Oui heureusement ce genre de famille existe. Mon propre père faisait beaucoup de choses à la maison. Pour ma part je ne repasse jamais et quand elle était petite ma fille m’avait dit « le repassage, c’est pour les papas »:-D
      Cela fait toujours du bien de constater qu’il existe beaucoup d’hommes impliqués dans la vie quotidienne ! J’espère que mes garçons seront aussi débrouillards que les vôtres une fois adultes !

  • Le Lutin d'Ecouves

    Partager/séparer c’est différent. Plutôt que de faire la moitié chacun, on peut se séparer les tâches : Je lave plie, repasse tout le linge, je fais toutes les courses, je descends les poubelles mais je fais moins de ménage, je ne cuis les plats que quand c’est très simple… Les tâches ne sont à partager que quand c’est indispensable, en l’occurrence quand il s’agit des enfants. En tant que grand-père, je tiens à partager les couches, les toilettes et les biberons (j’en suis à ma deuxième petite-fille) comme j’ai partagé l’éducation de mes enfants. Cela dit, ce n’est pas si simple et les relations papa-fils et papa-fille sont asymétriques comme pour la maman. Ce n’est pas simple mais on essaie d’être complémentaires.
    Né dans les années 50, j’ai reçu une éducation de macho de base mais on peut évoluer en macho qui réfléchit. Et puis, vivre depuis plus de 40 ans avec une féministe fille de féministe, ça forme à la survie. Ou tu t’adaptes ou tu péris…

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Tout à fait : on n’est pas du tout obligé de séparer chaque tâche en deux. On peut choisir son domaine de compétence préféré. Mon mari fait très bien le ménage, très mal la cuisine. Et moi, inversement 🙂 Ce qui compte, c’est que la complémentarité soit quand même juste, plus proche de 50/50 que de 10/90, à chacun de trouver son mode de vie à deux.
      Votre conclusion montre bien que le rôle des femmes est fondamental dans l’éducation des garçons, même s’ils sont déjà de très grands garçons ! 😀

    • Petitsruisseauxgrandesrivières

      Merci à toi pour ce gentil retour ! Oui il y a plein de choses à faire pour éduquer garçons et filles de manière plus égalitaire, et cela peut être des choses toutes simples, comme faire dormir un garçon dans des draps à fleurs et non pas forcément des draps avec des voitures et des camions, les laisser mettre des colliers si cela les amuse, bref, ne pas tenter de leur imposer une virilisation très précoce 🙂

    • Maman Dino

      Sa couverture de naissance est justement fleuries 😀 Et on parlait justement hier avec le papa « et si il veut une poupée ? » il en aura autant qu’il le veut 🙂

Je suis sûre que tu as plein de choses à me dire :

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